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En 2023, il y avait 141.238 chômeurs complets indemnisés depuis plus de deux ans, dont 60.822 en Wallonie et 37.346 à Bruxelles. 52.700 Wallons percevaient des allocations de chômage depuis deux ans au moins, fin mai... contre 80.000 il y a dix ans. Soit une baisse de 35% depuis 2014. Une situation loin d'être un choix pour certains. Portrait de Françoise, une chômeuse longue durée.
La Belgique n’a pas de limite dans le temps des allocations de chômage, mais peut exclure des chômeurs qui refusent un travail ou n’en cherchent pas assez. Récemment, le président des libéraux, Georges-Louis Bouchez (MR), vainqueur des élections, a déclaré vouloir limiter ces allocations dans le temps. Mais qu'est-ce que cela implique pour les premiers concernés ?
Car, pour certains chômeurs de longue durée, cette situation reste loin d'être un choix. Françoise, 57 ans, exprime sa frustration quant à sa recherche d'emploi malgré ses multiples compétences. Elle confie : "Je ne trouve rien. Pourtant, je suis polyvalente, j'ai mon permis, je me débrouille, j'ai fait de multiples formations."
La quinquagénaire dénonce également le manque d'opportunité et les préjugés auxquels elle est confrontée en tant que femme d'âge mûr : "On trouve chaque fois des petits subterfuges pour me refuser. Ils ne peuvent pas me dire « je ne vous engage pas parce que vous êtes une femme, parce que vous êtes âgée »."
Précisons qu'en Belgique, les allocations de chômage sont dégressives, et le sont encore plus depuis une réforme de 2012. Au départ, le chômeur peut percevoir 65% de son dernier salaire. Mais en fonction de l’âge, du nombre d’années travaillées, les chômeurs vont tous s’approcher d’un niveau plancher qui est le même pour tout le monde, en fonction de son statut (isolé, cohabitant, etc.).