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Sébastien Brunet, administrateur général de l'IWEPS, était l'invité de Martin Buxant ce mardi matin sur bel RTL. Il a été question d'emploi des femmes et de la taille des ménages wallons, qui diminue.
Au micro de Martin Buxant ce matin sur bel RTL, Sébastien Brunet, administrateur général de l'IWEPS, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, a communiqué un chiffre intéressant concernant l'emploi des femmes.
En Wallonie, aujourd'hui, les femmes sont plus diplômées que les hommes, mais elles travaillent à temps partiel à 55 %.
"En fait, sur la population totale des femmes au travail, plus de 50 % est à temps partiel. C'est quand même assez sidérant. Ça veut dire qu'il y a toute une série de mécanismes sociaux traditionnels dans nos sociétés qui font en sorte que les femmes ne sont pas considérées de la même manière. On ne leur donne pas les mêmes chances pour qu'elles aient un travail à temps plein", a expliqué Sébastien Brunet.
Selon lui, cela doit mener à une réflexion.
"Il faut réfléchir à des mécanismes qui permettent aux femmes aujourd'hui d'avoir peut-être moins de charges familiales, de répartir différemment les charges familiales et la garde des enfants. Aussi les personnes âgées, parce qu'il y a aussi des rôles qui sont assignés, un rôle complètement construit socialement. Il faut redéfinir tout ça pour que, en fait, le taux d'emploi des femmes, qui est plus bas que le taux d'emploi des hommes, puisse remonter".
La taille des ménages wallons en baisse
Autre constat : la taille des ménages wallons rétrécit. "On a des ménages de 2,2 personnes. Ça veut dire que dans l'ensemble des ménages wallons, à peu près 40 % des ménages sont composés d'une seule personne. Cela a des conséquences importantes puisque si on pense au logement classique, la maison quatre façades avec quatre chambres, ça ne convient absolument plus à une grande partie des ménages wallons. C'est trop grand", a expliqué le spécialiste.
Là encore, il recommande aux pouvoirs publics d'agir en fonction de ces chiffres. "Ça veut dire qu'aujourd'hui, il est grand temps de ne plus construire autant de maisons avec autant de chambres, mais peut être de réduire les superficies, de réduire et d'adapter les logements", a-t-il conclu.