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Ce mardi, une reconstitution était organisée à Héron après la mort tragique d'un chauffeur roumain. En mai dernier, une grille d'avaloir avait été lancée depuis un pont, causant son décès. Six suspects, quatre majeurs et deux mineurs, sont impliqués et doivent fournir leur version des faits.
L'enquête sur la mort d'un chauffeur roumain tué par une taque d'égout jetée depuis un pont sur l'E42 à Héron progresse. Mardi soir, une reconstitution était en cours. Les forces de l'ordre avaient bouclé tout le périmètre autour du pont, empêchant toute visibilité extérieure, y compris par drones.
Cette reconstitution s'est terminée aux alentours de 6h du matin. Les avocats ont confirmé que "ça a été concluant. Même s'il reste toujours des zones d'ombres, on y voit plus clair".
Plusieurs pistes ont pu être écartées : "Une version des faits qui polluait l'enquête et la piste d'une potentielle utilisation d'une sangle tombe aussi à l'eau".
Les faits remontent au 11 mai dernier, aux alentours d'une heure du matin. Une grille d'avaloir, pesant une vingtaine de kilos, a été jetée depuis un pont et a violemment percuté le pare-brise du camion conduit par un routier roumain.
La victime a été tuée sur le coup. L’enquête a rapidement mené à l’arrestation de six suspects, quatre majeurs et deux mineurs, qui seraient responsables de cet acte. Les premières investigations ont révélé que certains d’entre eux auraient inhalé du gaz hilarant peu avant les faits.
Une reconstitution sous tension
La reconstitution visait à éclaircir les circonstances exactes du drame. Les six suspects, accompagnés de leurs avocats, devaient chacun livrer leur version des événements.
"Les six suspects avaient rendez-vous ce soir pour une reconstitution des faits : chacun devra individuellement expliquer ce qu'il s'est passé cette nuit-là", explique une source sur place. L’objectif était de confronter les différents récits et de déterminer qui a effectivement lancé la grille.
Initialement qualifiés d’assassinat, les faits ont été requalifiés en "entraves méchantes à la circulation ayant entraîné la mort". La préméditation est pour l’instant écartée, bien que cette qualification puisse encore évoluer.
Actuellement, un des majeurs est maintenu en détention préventive, tandis que les trois autres sont sous surveillance électronique. Un des deux mineurs a été placé dans une institution spécialisée (IPPJ).
La reconstitution pourrait permettre d'identifier le véritable responsable de cet acte tragique. Les familles, comme les enquêteurs, attendent désormais que la lumière soit faite sur cette nuit fatidique du 11 mai.