Partager:
Les demandeurs d'asile disposant de revenus professionnels et logeant en centres d'accueil sont tenus de contribuer aux coûts de leur hébergement. Cette mesure a entraîné un départ record de résidents cet été.
Depuis le début du mois de juillet, les demandeurs d'asile qui disposent de revenus professionnels mais occupent toujours une place en centre d'accueil doivent contribuer à l'aide matérielle qu'ils reçoivent. Cette décision a résulté en un nombre record de personnes qui ont quitté les centres d'accueil cet été, ressort-il de nouveaux chiffres de la secrétaire d'État sortante à l'Asile et la Migration, Nicole de Moor, rapportés mercredi par le quotidien De Tijd.
La secrétaire d'État affirme que de nombreux demandeurs d'asile préfèrent louer un logement plutôt que de payer une chambre dans un centre d'accueil surpeuplé, où ils doivent dormir avec plusieurs personnes. Une productivité plus élevée dans la gestion des demandes d'asile par les services compétents a également contribué à l'augmentation des sorties.
Via communiqué, la secrétaire d'État précise les chiffres mercredi matin, parlant d'un "nombre record de décisions cet été". Le CGRA a traité les demandes d'asile de 5.818 personnes en juillet et août, selon des chiffres préliminaires. C'est plus d'un millier de plus que lors de ces mêmes mois en 2023.
Les personnes qui ont quitté les centres d'accueil, soit parce que leur dossier a été tranché, soit parce qu'ils ont décidé de loger ailleurs, sont au nombre de 2.887 en juillet et 2.376 en août. Les "chiffres les plus élevés depuis dix ans", assure le cabinet de Moor.
Malgré cette évolution, le nombre de places reste largement insuffisant. "3.695 personnes sont encore sur liste d'attente pour une place d'accueil", précise la secrétaire d'État. Il y a environ un an, cette dernière avait donné pour instruction à Fedasil de ne plus héberger les demandeurs d'asile qui se présentent en hommes seuls, par manque de places et pour donner la priorité aux familles.