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Aucun repreneur n'a été trouvé pour Calcutta-Annabel, la plus ancienne usine belge de tissage en Belgique, a fait savoir mercredi son CEO, Christoph Vermeersch. Environ 80 personnes perdent leur emploi.
Calcutta a été fondée à Sleidinge (Flandre orientale) en 1848, ce qui en fait la plus ancienne usine de tissage du pays. Depuis 2019, l'entreprise appartient à Christof Vermeersch. Injectant des capitaux frais, il a misé sur des reprises et notamment l'intégration en 2022 de la concurrente Annabel. Presque toute la production a ensuite été centralisée sur le site d'Annabel, à Mariakerke, près de Gand.
Quelque 80 personnes étaient actives sur ce site qui abritait une centaine de métiers à tisser et plusieurs lignes de finition.
La direction de Calcutta-Annabel a annoncé le dépôt de bilan il y a quelques semaines. M. Vermeersch a avancé une baisse dramatique des commandes pour justifier la décision.
Un "partenaire intéressé" s'était manifesté, selon le CEO, mais les négociations n'ont pas abouti. Outre la santé précaire du secteur textile en général, la mise en vente du site de Mariakerke n'a pas aidé. "Très rapidement après la faillite, le propriétaire du site de 5 hectares a mis le domaine en vente, ce qui a dissuadé les potentiels repreneurs", explique Christof Vermeersch. "Ces bâtiments représentent de gros montants, ce n'est pas un achat facile."
Or, une reprise ne semblait pouvoir se dessiner qu'en maintenant l'activité au même endroit. "C'était indispensable pour la continuité. Si tu déplaces les métiers à tisser, il te faut six mois pour les ajuster correctement", poursuit le CEO.
Calcutta-Annabel réalisait la plupart de son chiffre d'affaires grâce aux tissus d'ameublement. Pour d'autres pièces comme des rideaux et des tapis, des candidats seraient encore en lice.