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Les Wallons paieront plus chers leurs titres services à partir de janvier 2025. Une augmentation due à deux raisons : l’indexation et le retour de la possibilité pour ces sociétés de vous demander des frais complémentaires.
Les titres services couteront plus chers en Wallonie à partir de janvier 2025. Comptez 20 centimes de plus. Voici les nouveaux tarifs :
Pour le quota individuel: 10,20 EUR pour les 175 premiers titres-services acquis par année civile ; 11,20 EUR pour les 176e à 400e titres-services acquis par année civile ; 12,20 EUR pour les 401e à 500e titres-services par année civile.
Pour le quota ménage: 10,20 EUR pour les 350 premiers titres-services acquis par année civile, 11,20 EUR pour les 351e à 800e titres-services acquis par année civile; 12,20 EUR pour les 801e à 1000e titres-services acquis par année civile
Le montant pourra être à nouveau indexer vers juillet 2025, à nouveau de 20 centimes. La période de validité des titres services ne change pas. Les titres-services achetés en 2024 pour un montant de 10 EUR, restent utilisables en 2025.
A cette augmentation s’ajoute également la décision du Conseil d’Etat de suspendre l’arrêté du gouvernement wallon d’interdire les frais complémentaires. Les sociétés pourront donc vous demander quelques euros de plus pour rentrer dans leurs frais. C’est notamment le cas pour les sociétés de repassages qui ont beaucoup de frais sur le côté (bâtiment, électricité) ou pour les entreprises qui sont dans des secteurs qui demandent beaucoup de déplacement. "Il faut se rendre compte que les frais liés à une activité de repassage sont énormes: on a les loyers, l'électricité, les taxes, le nettoyage, la matériel...", explique Nathalie Garcia, directrice Home Clean Services. "Ce sont des frais qui représente de l'argent par heure de travail." Les frais complémentaires ne peuvent pas être ajoutés sans le consentement du client. Il s’agit bien d’une transaction commerciale.
Cette augmentation était attendue par les professionnels du secteur. "Il y a déjà des sociétés qui, dès janvier 2024, ont fermé des centrales repassage. Si une telle mesure n'était pas entrée en vigueur, on aurait dû fermer à terme notre centrale repassage."
Pour la Fédération des partenaires de l'emploi, cette augmentation est nécessaire car le secteur connait actuellement des difficultés. Cependant, elle accroîtrait le risque du travail au noir. "Cela serait une perte pour tout le monde: pour la collectivité et pour les travailleurs et travailleuses", indique Thierry Devillez, Thierry Devillez, directeur Wallonie-Bruxelles chez Federgon. "On doit être très prudents dans la manière dont on met en oeuvre ce dispositif dans les années à venir."