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Après l'accident d'avion en Corée du Sud, la découverte des boîtes noires va sans aucun doute faire progresser l'enquête. L'une des pistes des autorités reste une collision avec des oiseaux. Une alerte avait d'ailleurs été envoyée par la tour de contrôle. Chez nous, autour des aéroports, il existe des techniques pour éviter ce genre d'accidents.
Serge est agent d'inspection des pistes de l'aéroport de Charleroi. Parmi ses missions, effaroucher les oiseaux. En bout de piste, il a aperçu ce lundi un groupe de mouettes indésirables. Son revolver tire des balles à blanc, explosives ou sifflantes, pour éloigner les oiseaux et éviter les collisions.
"L'oiseau est un des risques principaux pour les avions. En cas d'ingestion par un réacteur, ça peut causer de très gros dégâts. Cela peut créer un accident mortel", explique Serge Schidlowsky, un agent d'inspection des pistes (au bird control unit du SPW).
Émettre des cris d'oiseaux est une autre solution. "On a à chaque fois un son qui correspond au type d'oiseau. Le but est de les effaroucher et de les envoyer un peu plus loin dans une zone plus sécurisée pour eux. On émet des cris de détresse ou des cris de reproduction", ajoute Serge Schidlowsky.
La gestion des oiseaux est une priorité pour tous les aéroports. Certains utilisent des rapaces ou des canons. Hérons, buses et faucons... Les plus gros oiseaux sont les plus à risque.
Au niveau prévention, il faut éviter d'attirer les oiseaux, comme par exemple avec des filets qui couvrent un bassin d'orage près de l'aéroport.
"On a des politiques de gestion des terrains aux alentours, qui évitent de cultiver des graminées ou ce genre de nourriture pour les oiseaux, pour ne pas les inciter à venir nicher sur les aéroports", explique Benoit Marissal, commandant de l'aéroport pour le SPW.
Le laser est encore un autre outil pour chasser sans nuire. Les oiseaux, un défi permanent du lever au coucher du soleil.
