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Les fleuristes vendent moins bien cette année à l'approche de la Toussaint: "C'est devenu un luxe"

À l'approche de la Toussaint, les fleuristes constatent une baisse des ventes de fleurs pour honorer les défunts. Les raisons de ce déclin se situent entre le changement de calendrier scolaire et l'évolution des pratiques.

À l'approche de la Toussaint, qui aura lieu vendredi prochain, le 1er novembre, les fleuristes témoignent d'une baisse des ventes de fleurs pour honorer les défunts. Cette tendance à la baisse est notamment attribuée au changement du calendrier scolaire, qui allonge les vacances, incitant davantage de personnes à voyager pendant cette période. 

L'allongement des vacances scolaires impacterait ainsi négativement la fréquentation des boutiques de fleuristes, comme l'explique l'une des commerçantes : "Vu que c'est décalé ou plus prolongé, les gens partent plus facilement en vacances. Je pense que les gens circulent, voyagent et pensent à autre chose, profitent des derniers beaux jours."

Par ailleurs, l'évolution des pratiques et des traditions joue également un rôle dans cette diminution des ventes. La pratique de fleurir les tombes tend à se perdre chez les plus jeunes, tandis que le nombre d'incinérations a augmenté, limitant l'espace disponible pour des arrangements floraux plus imposants. De plus, certains continuent à fleurir les tombes, mais avec un budget réduit, reflétant un changement de comportement d'achat : "On sent bien que le pouvoir d'achat est beaucoup moins consacré à des choses comme ça, en tout cas qui ne sont pas indispensables. C'est plutôt un produit de luxe", constate l'une des fleuristes interrogée dans le reportage.

En outre, la concurrence des grandes surfaces et des stations-service, qui proposent des prix plus attractifs, affecte également les ventes des fleuristes spécialisés. La diversification des points de vente et les prix imbattables offerts par certains établissements constituent un défi pour les commerçants traditionnels. Néanmoins, l'espoir subsiste, alors que les fleuristes restent optimistes quant à l'impact positif du temps clément pour inciter les Belges à fleurir les tombes de leurs défunts.

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