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Une centaine de personnes ont manifesté à Iseghem, samedi en début d'après-midi, contre la coalition formée par la liste Stip+ avec le parti d'extrême-droite Vlaams Belang. "Pas notre collège !", ont-ils scandé dans la Kruisstraat, dans le centre de la cité de Flandre occidentale. Le futur bourgmestre Kurt Grymonprez s'est brièvement entretenu avec les manifestants.
La liste indépendante Stip+ et le Vlaams Belang ont annoncé samedi après-midi, lors d'une conférence de presse commune, leur coalition pour former une majorité à la tête d'Iseghem. Immédiatement, plus d'une centaine de personnes se sont rassemblées sur la Kruisstraat pour protester contre cette alliance. "Pas de fascistes à Iseghem", pouvait-on lire sur une banderole. "Devons-nous aller encore plus à droite, Kurt ?", a-t-on également entendu.
Les membres de Stip+ ont finalement décidé d'expliquer leur décision auprès des manifestants. Le futur bourgmestre Kurt Grymonprez a notamment expliqué avoir discuté avec tous les partis qui veulent le bien d'Iseghem, indépendamment de la politique nationale. "Nous n'avons pas pris cette décision à la légère. Notre premier choix allait vers le CD&V et Vooruit-Groen. Nous nous sommes même serrés la main et avons pris une photo ensemble, à envoyer à la presse le lendemain. Le matin suivant, nous avons reçu un message indiquant que le CD&V ne voulait pas se séparer de la N-VA. Le Vlaams Belang n'était pas notre premier choix, mais c'était le seul choix possible".
Hannes Vandestraeten de la liste Vooruit-Groen était également présent pour faire part de son mécontentement. "Il s'est effectivement passé beaucoup de choses durant ces négociations. Mais la décision d'aujourd'hui reste une erreur".
Plusieurs personnes ont également interrogé la décision de Kurt Grymonprez de ne pas attendre plus longtemps, alors que la liste Stip+ restait incontournable pour une coalition respectant le cordon sanitaire.