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Peu de Belges connaissent les solutions pour lutter contre le réchauffement climatique. D'après un récent sondage, ils n'y obtiennent que 4,5 sur 10. Toutefois, c'est légèrement supérieur à la moyenne européenne. Par exemple, près d'un Belge sur deux ignore qu'isoler un bâtiment contribue à réduire son empreinte carbone.
Les Belges connaissent peu les solutions qui sont à leur portée pour lutter contre les changements climatiques, d'après un sondage réalisé par la société BVA pour la Banque européenne d'investissement (BEI), publié lundi. Ils ont obtenu la note de 4,5/10, un résultat faible, néanmoins légèrement supérieur à la moyenne européenne.
Près d'un Belge sur deux (47%) ignore qu'isoler un bâtiment contribue à atténuer les changements climatiques. Une lacune qui se creuse lorsqu'il est question d'acheter moins de vêtements (59%), d'abaisser la vitesse maximale autorisée sur les routes (70%) ou de regarder moins de vidéos sur Internet (91%).
De manière générale, moins de la moitié du millier de Belges interrogés est capable de définir correctement l'empreinte carbone comme "la quantité totale d'émissions de gaz à effet de serre émises par une personne au cours d'une année".
"Ces résultats reflètent une tendance européenne plus large, la plupart des pays affichant des notes faibles à cet égard", illustre la BEI. La moyenne européenne sur les mesures et concepts pour lutter contre les changements climatiques se situe en effet à 4,25/10.
Les causes et conséquences des changements climatiques sont par contre mieux comprises. Près de trois quarts des personnes interrogées en Belgique (72%) définissent correctement les changements climatiques comme "une évolution à long terme des régimes climatiques mondiaux", tandis que 7% estiment qu'il s'agit d'une fausse alerte. Ils sont aussi 72% à pointer les activités humaines comme étant les principales responsables de ce changement.
Huit Belges sur dix sont en outre bien conscients des effets néfastes des changements climatiques sur la santé, tandis que 85% se rendent compte que les événements météorologiques extrêmes (sécheresse, inondations, etc.) aggravent la faim dans le monde en pesant sur l'agriculture. L'impact sur les migrations est également évident pour une majorité (66%) des personnes sondées.
Ce sondage a été mené auprès de 30.245 personnes entre le 7 août et le 4 septembre dernier, dans 35 pays dont les 27 de l'Union européenne. Dans la plupart des pays de l'UE, 1.000 personnes au moins ont été interrogées, selon la méthode des quotas.
Quelques exemples
Pour lutter contre le changement climatique, isoler sa maison est ignorée par 47% des Belges.
Aussi, 7 Belges sur 10 ignorent qu'abaisser la vitesse maximale autorisée sur les routes est bénéfique pour l'environnement. Même lacune lorsqu'il est question d'acheter moins de vêtements pour près de 6 Belges sur 10.
Plus 90% de la population ignore aussi que l'augmentation de la consommation de contenu sur Internet est défavorable pour la planète. Elle est liée à la surconsommation énergétique des centres de données.
A contrario, 8 Belges sur 10 sont par contre bien conscients des effets néfastes de ces changements climatiques sur notre santé.