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Le nombre de disparitions d'enfants en très forte hausse: une preuve que "les jeunes ne se sentent pas bien dans leur peau"

La porte-parole de Child Focus, Selyna Ayuso, était l'invitée du 7h50 de bel RTL. Elle a évoqué la forte hausse des dossiers de disparition. 

Le nombre d'enfants qui disparaissent chaque année en Belgique est en augmentation. "L'année passée, on a ouvert 2022 dossiers de disparition. C'est une augmentation de 32% (par rapport à l'année d'avant), on voit d'année en année que ça augmente beaucoup", rapporte Selyna Ayuso, la porte-parole de Child Focus, invitée de Christophe Deborsu dans le 7h50 de bel RTL.

Les fugues, un signal fort

Le nombre de fugues est également en augmentation. Moins de 3.000 fugues étaient recensées en 2019, tandis qu'en 2023 il y en avait un peu moins de 5.000. "La plus grande partie de nos dossiers de disparitions concerne des fugues", confirme Selyna Ayuso. "Une fugue est un signal fort qu'un jeune donne que quelque chose ne va pas dans sa vie. Ça peut être une situation à la maison, à l'école, une dispute avec des amis... C'est perçu comme négatif, mais pour le jeune ça peut l'aider à relâcher toute la tension. Le fait que le nombre de fugues augmente montre que les jeunes ne se sentent pas très bien dans leur peau. On a de plus en plus d'appels de jeunes qui sont en détresse psychologique ou de parents qui nous signalent que leurs enfants ont des pensées noires."

"Ce qui est important, c'est que les problèmes soient pris en charge. Quand un jeune fugue, le but n'est pas qu'il revienne à sa maison et qu'il retrouve les mêmes problèmes. Il faut vraiment que ce soit pris en charge et qu'il y ait un suivi psychologique."

En ce sens, Child Focus peut aider les personnes concernées, mais va aussi rediriger vers d'autres services compétents. 

"Child Focus est là pendant l'enquête. Parfois, nous sommes en contact avec le jeune et on fait le lien avec les familles, mais une fois que l'enfant a été retrouvé alors notre rôle s'arrête. Evidemment, si les jeunes nous rappellent alors on sera toujours là pour eux, mais ensuite, on les renvoie vers d'autres institutions."

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