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À l'approche du CEB, des voix s'élèvent pour durcir les critères de réussite, suggérant un passage de 50% à 60%. Cependant, certains mettent en garde contre l'augmentation de la pression sur les élèves et plaident pour une amélioration des pratiques pédagogiques.
Alors que le Certificat d’études de base (CEB) approche, des questions se posent sur la pertinence de durcir les critères de réussite. Depuis sa création en 2006, le CEB affiche un taux de réussite élevé, oscillant autour des 90% en 6e primaire. Mais certains plaident pour un seuil de réussite à 60% au lieu des 50% actuels.
Le taux de réussite des épreuves externes certificatives, qui évaluent les connaissances de base en français, mathématiques et éveil, montre des résultats variables :
- 88,2 % l'an dernier
- 96,5 % en 2013, le plus haut depuis l'obligation du CEB en 2009
- 85,4 % en 2022
Un débat sur la rigueur des évaluations
Le CEB de cette année se tiendra du lundi 24 au vendredi 28 juin. Certains suggèrent d’augmenter la difficulté du CEB en rehaussant le seuil de réussite à 60% et en ajoutant une épreuve certificative en 3e primaire pour tester les compétences de base en lecture, écriture et calcul. D’autres proposent de modifier le CEB en 6e primaire pour évaluer toutes les nouvelles matières du tronc commun.
Le Mouvement Réformateur (MR) s'inquiète également du faible taux de réussite du CE1D en 2e secondaire, attribuant ces résultats à des retards accumulés depuis la sortie de la 6e primaire.
Les arguments contre un durcissement
À l’inverse, Philippe Barzin, secrétaire général du Conseil pour l'Enseignement des Communes et des Provinces, estime qu'augmenter le seuil de réussite n’est pas la solution. "Un thermomètre n'est pas bon, on ne donne pas le bon symptôme ou le bon indicateur. Ce que nous prônons principalement, c'est l'amélioration des pratiques et de l'enseignement et non pas les modifications du thermomètre. Augmenter le niveau demandé au CEB ne ferait qu'augmenter la pression sur les enfants et la potentialité de redoublement, ce qui n'est pas une solution."
Barzin souligne que le taux de redoublement n’est pas un critère adéquat pour évaluer le système éducatif. "Il a été prouvé par toutes les études, au niveau européen et ailleurs, que le redoublement n’est pas un bon indicateur de performance éducative."
Une réforme nécessaire ?
La question reste ouverte : faut-il durcir le CEB pour mieux préparer les élèves aux défis académiques futurs, ou se concentrer sur l’amélioration des pratiques pédagogiques pour élever le niveau général sans accroître la pression sur les élèves ? Les débats se poursuivent à l’approche des élections.