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Les aéroports de Charleroi et de Bruxelles sont pratiquement paralysés depuis ce matin en raison d'une grève, notamment des agents de sécurité : au total, plus de 60.000 personnes ne pourront pas prendre leur avion aujourd'hui. Le blocage va en effet se poursuivre toute la journée.
La valise était prête, mais Thierry a dû changer ses plans : pas de stage à mener en Grèce demain. Le passager a été prévenu de l'annulation de son vol hier. Ce professeur de Taïchi essaye de rester zen, même si c'est compliqué : "J'ai fait un rapide calcul, j'en suis à plus de 4.600 euros de perte, sans compter les gens qui ont l'hôtel là-bas en Grèce, qui eux vont perdre environ 1.800 euros. C'est une vraie catastrophe. Pour le retour, comme je dois le changer aussi, c'est aussi une perte : les bateaux que j'avais réservés pour l'aller et le retour, ne sont pas remboursables non plus", explique-t-il, dépité.
À Charleroi, Lorena fait partie des 13.000 malchanceux bloqués en chemin vers la Colombie, son pays. "Je reste ici, j'ai un livre, je vais lire et attendre et prier à Dieu pour une solution. Je vais dormir ici", explique-t-elle. Pas de vol au départ, faute d'agents de sûreté en suffisance, mais quasi tous les atterrissages sont assurés ou déroutés.
"Les arrivées sont possibles parce qu'en fait les passagers qui arrivent n'ont pas d'interaction directe avec les contrôles de sûreté. Les bagages en soute, par exemple, sont traités, à l'aéroport de départ et pas à l'aéroport d'arrivée", note Nathalie Piérard, porte-parole de l'aéroport de Charleroi.
À Bruxelles, l'aéroport est anormalement calme, car 50.000 voyageurs sont impactés. Cécile et Vincent sont en partance pour Ténérife... et y arriveront. "L'agence nous avertit jeudi que le vol démarrerait d'Ostende et qu'ils organisaient une navette pour nous conduire jusqu'à l'aéroport", note l'homme, qui, finalement, vit cette grève moins difficilement. "Simplement quelques heures de décalage au soleil, mais sinon peu d'impact pour nous".
Ostende, Liège et Lille sont les aéroports de repli : Claude, un autre voyageur, a quitté son village en France à 2 heures du matin. "C'est la première fois que je vois un aéroport aussi vide. Malheureusement, il y a une grève le jour où on part. C'est un stress supplémentaire", note-t-il.
Pour certains, le train est une option. Trouver un vol demain en est une autre avec de la chance.