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Mise en cause dans une affaire de corruption et trafic d'influence, Begoña Gómez, l'épouse du Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, a fait valoir vendredi son droit au silence devant le juge chargé de ce dossier qui embarrasse le dirigeant socialiste.
Arrivée au tribunal de Madrid vers 10H00 par une entrée discrète pour éviter les journalistes, Begoña Gómez est ressortie du bureau du juge quelques minutes plus tard, sans avoir fait de déclaration, selon une source judiciaire.
"Cette procédure n'a pas de raison d'être à ce stade, d'autant plus que (...) les investigations menées" au cours des dernières semaines "n'ont rien donné", a justifié à la sortie du tribunal l'avocat de Mme Gómez, Antonio Camacho.
"Nous ne comprenons pas ce qui guide le juge d'instruction dans cette enquête, qui prend de plus en plus d'ampleur", a-t-il poursuivi, en déplorant que les droits de la défense ne soient pas garantis "comme ils devraient l'être" par ce magistrat, Juan Carlos Peinado.
"Begoña Gómez refuse de s'exprimer devant le tribunal, tout comme Sánchez refuse de s'exprimer devant le Congrès" sur les accusations visant son épouse, a regretté sur X le porte-parole au Parlement du Parti populaire (PP, droite), Miguel Tellado.
L'audition de Begoña Gómez, sur fond de multiplication des attaques de l'opposition de droite contre le gouvernement à propos de cette affaire depuis plusieurs semaines, était initialement prévue le 5 juillet.
Mais elle avait été interrompue ce jour-là au bout de quelques minutes, son avocat ayant alors fait valoir que l'une des plaintes versées au dossier n'avait pas été notifiée à temps, ce qui ne lui avait pas permis d'en prendre connaissance.