Des dizaines de tonnes de drogues sont stockées par les douaniers: ces derniers aimeraient pouvoir les détruire plus vite "pour leur sécurité"

La drogue saisie par les douanes n’est pas détruite directement. Elle est d’abord stockée durant une certaine période : une durée jugée par certains comme étant trop longue, ce qui expliquerait l’augmentation de violence dans les services douaniers.

"Si nous devons stocker des tonnes et des tonnes de cocaïne, il y a évidemment un risque", souligne Kristian Vanderwaeren, administrateur général des douanes. "D’où ma demande de pouvoir économiser des moyens, à la fois pour la police et pour mes hommes et ainsi faire en sorte que les drogues soient détruites le plus rapidement possible".

Brûler plus rapidement semble compliqué depuis le changement de législation environnementale : seulement deux usines d’incinération sont utilisées à Anvers et à Bruxelles. Les douanes font également face à des problèmes de planification. "Il s’agit d’un accord entre l’exploitant de l’usine d’incinération et les services douaniers qui s’occupent d’éliminer les déchets", explique Jan Verheyen, porte-parole d’OVAM, l’agence flamande du traitement des déchets.

"A cette fin, un certain nombre de créneaux horaires spécifique sont proposés dans l’incinération. Comme ça, lorsque les déchets dangereux arrivent, ils sont traités immédiatement", précise-t-il. La destruction de la cocaïne peut prendre plusieurs jours : des délais très longs quand on sait que 40 tonnes de drogue ont été saisies ces dernières semaines. Les douanes demandent plus de personnel.  

"Nous allons investir dans ce domaine, mais en attendant, compte tenu de l’escalade des violences, nous demandons et recevons un soutien de la police fédérale", note l’administrateur général des douanes.

Au printemps 2024, la sécurité sera renforcée au port d’Anvers avec 70 agents de police supplémentaire. Leur mission : interpeller des criminels qui tentent d’extraire de la drogue des conteneurs.