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Plusieurs centaines de travailleurs européens issus des secteurs du gardiennage, de l'horeca et du nettoyage se sont rassemblés mardi midi sur la place Jean Rey à Bruxelles, au sein du quartier européen, pour appeler à une réforme des règles de l'Union européenne sur les marchés publics. Les syndicats en front commun dénoncent des appels d'offres publics qui poussent aux prix les plus bas, ce qui entraîne de mauvaises conditions de travail.
Quatorze organisations issues de neuf pays européens ont mené cette manifestation destinée à demander à la Commission européenne et au Parlement européen de réformer les règles d'attribution des marchés publics et ainsi améliorer les conditions de travail et de rémunération des travailleurs concernés par ces marchés. Ces marchés représentent "des millions de travailleurs et 14% du PIB de l'Union européenne", ont souligné les syndicats.
"Notre message aux parlementaires européens et aux entreprises est que la situation actuelle est inacceptable", a souligné Gaëtan Stas de la CSC Alimentation et Services. "Le Parlement européen a la main sur cette réforme. Mais celui-ci tend vers la droite et l'extrême-droite et cela nous inquiète."
L'objectif est également de "rendre visible" des travailleurs "qu'on ne connaît pas souvent malgré leur travail essentiel". "Sans eux, notre société ne fonctionne pas", a renchéri le secrétaire régional de la fédération syndicale européenne Uni Europa, Oliver Roethig.
"Nous accueillons la volonté d'Ursula Von der Leyen de réformer ce règlement européen, mais nous serons vigilants que cela ne se fasse pas au bénéfice des entreprises, mais des travailleurs", a abondé Enrico Somaglia, secrétaire adjoint de l'EFFAT, la fédération européenne des syndicats de l'alimentation.
Plusieurs députés européens, parmi lesquels l'ex-secrétaire bruxelloise de la FGTB Estelle Ceulemans, étaient présents parmi les manifestants pour appuyer la demande de réforme. Celle-ci serait soutenue par près de 180 parlementaires, selon Uni Europa.