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L'émission "Je vous dérange" se penchera ce vendredi soir (19h50, RTL tvi et en replay sur RTL play) sur la santé mentale des jeunes et la surcharge des Centre psycho-médicosociaux (PMS) qui en découle. Que ce soit en Flandre ou en Fédération Wallonie-Bruxelles, de nombreux jeunes appellent à l’aide et souhaite des prises en charge, bien souvent lors de situations d'urgence et de détresse. Comment ces centres gèrent-ils cela?
Dépression, tentatives de suicide, maltraitance... Jean-Christophe Dron, directeur de l’Athénée royal de la Roche-en-Ardenne, l’atteste : il y a de plus en plus d’élèves en demande pour une prise en charge dans un centre psycho-médico-social (PMS). "Au niveau psychologique, on a de plus en plus de mal-être et donc de plus en plus de problématiques à gérer qui viennent de l'extérieur. C'est un constat que les éducateurs et les enseignants font au quotidien", témoigne-t-il.
Lorsqu’un jeune de l’école le demande, il a la possibilité de rencontrer une assistante sociale. Corine Berthod, directrice du PMS de Marche-en-Famenne, gère une à deux crises par semaine là où il y a quelques années, il y en avait trois à quatre par an : "Avec l'arrivée de la crise du Covid, qui a été succédée par le problème des inondations et la guerre en Ukraine. Tout ce contexte de guerre a un côté extrêmement anxiogène qui se répercute sur les élèves".
On arrive à des situations beaucoup plus complexes
Son équipe est composée de sept personnes pour 3.500 élèves... C'est trop peu par rapport aux besoins. "Le nombre de demandes explose et les moyens pour y faire face sont insuffisants", met en garde Corine Berthod.
En général, il y avait une raison pour laquelle le jeune était en difficulté. Mais maintenant, ils viennent avec des situations qui sont plus compliquée : "Il n'y a pas qu'un seul problème. Une problématique à l'école avec du harcèlement et (ou) au sein de la famille parce que les relations sont tendues... On arrive à des situations beaucoup plus complexes", explique cette dernière.
Aujourd'hui, les centres PMS demandent une plus grosse enveloppe et plus de moyens afin de pouvoir écouter et soutenir l’intégralité des jeunes.