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73 écoles primaires et secondaires de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont reçu le label Eco Schools l’an dernier. Une certification internationale qui atteste des efforts des enseignants et des élèves en faveur de l’environnement. Concrètement, en quoi cela consiste ? Comment enseigne-t-on le changement climatique et ses conséquences aujourd’hui dans nos écoles ?
Des élèves d’un athénée bruxellois consacrent leur pause de midi à l’installation d’abris pour les oiseaux autour de leur école. Ces nichoirs, ils les ont construits eux-mêmes en apprenant au passage les espèces qui pourraient s’y réfugier.
C’est très important de découvrir de nouvelles choses
"Pour moi comme pour les autres, je pense que c’est très important de découvrir de nouvelles choses et de participer à des activités auxquelles on ne pense pas tous les jours", confie Maria.
Un exercice pratique en faveur de la biodiversité, une activité que ces élèves accomplissent bénévolement, en dehors des heures de cours.
"Ce sont des moments où ils sont heureux de faire autre chose, d’apprendre autre chose. Ils peuvent se mettre en valeur autrement", estime Julien Sohier, professeur d’histoire.
Dans cet athénée, le changement climatique s’apprend aussi en classe. Les élèves de mécanique automobile reçoivent la visite d’une invitée. Avec elle, ils élaborent des récits: des histoires de garagistes du futur contraints de revoir leurs pratiques à cause des changements climatiques.
Comment penser leur futur métier de manière plus durable?
"Le but, c’est aussi de donner aux élèves des clés de compréhension des enjeux climatiques, mais surtout de parler de leur futur métier et de voir comment le penser de manière plus durable", explique Géraldine Courtois, chargée de missions pédagogiques auprès de l’ASBL Climate Voices.
L’environnement ne fait pas partie des programmes de cours officiels en fin de secondaire. Julien Sohier tente d’intégrer cette thématique dans ses cours, notamment en invitant des ASBL extérieures. Une démarche qui part d’une initiative personnelle.
"Je passe beaucoup de temps avec mes élèves à faire de l’étude de l’environnement, de l’écologie. J’essaye de raccrocher ça à mon cours, à proprement parler. Mais parfois en effet, je galope derrière le temps parce que je dois encore voir telle ou telle matière et cela devrait, à mon avis, être repensé", souligne Julien Sohier, professeur d’histoire.
Du bénévolat et parfois des moyens investis
Cette année, les efforts de Julien Sohier, ses élèves et sa direction ont été récompensés par le label Eco Schools. Un certificat international qui prouve que l’établissement intègre les thématiques environnementales dans ses cours mais aussi dans sa vie de tous les jours, en tentant par exemple d’encourager la mobilité douce.
"Ce sont des écoles, des directions, qui ont cette volonté de mettre ces enjeux au premier plan dans leur école et qui vont parfois mettre les moyens aussi, parce qu’il y a des profs, des élèves qui se mobilisent sur du temps extra-scolaire de manière bénévole, mais il y a aussi des directions qui octroient des heures de coordination", pointe Julie Ghesquière, chargée de projets auprès de l’ASBL Coren.
Avec le label, l’école reçoit un accompagnement spécifique ainsi qu’un subside de maximum 2.000 euros. Aujourd’hui, sur les quelque 3.000 écoles de Fédération Wallonie-Bruxelles, 73 établissements sont labélisés Eco Schools.