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Environ 300 personnes participaient ce dimanche à une manifestation de soutien à Israël, mais ils ne portaient ni slogans ni banderoles, comme cela leur avait été demandé, par peur notamment de représailles. La plupart était de confession juive: dans quel état d'esprit sont ces membres de la communauté?
Ce dimanche était un dimanche matin presque ordinaire. Des parents assistent au match de football de leurs enfants, mais les visages des jeunes joueurs ne peuvent être dévoilés. "Ce sont les enfants d'un club de foot bruxellois, connu pour représenter la communauté juive", explique David, membre du club. La semaine dernière, tous les entraînements ont été suspendus par mesure de précaution. "Cette peur est présente au quotidien, c'est un peu notre réalité et elle est arrivée à son paroxysme depuis les évènements du 7 octobre." David accompagne désormais ses enfants jusque dans leur classe, au lieu du coin de la rue habituellement.
Autour du stade, la police patrouille discrètement pour rassurer. Cette communauté ne se sent plus en sécurité. "Il peut y avoir des gens avec des très mauvaises intentions, qui visent spécifiquement notre communauté au vu de ce qui se passe en ce moment", témoigne un papa.
Agressions, discours de haine… Les actes antisémites ont fortement augmenté en Belgique, selon l'Institut public de lutte contre les discriminations. "Certaines personnes ne portent plus la kipa dans les lieux publics", souligne David, qui continue pour sa part de porter une étoile de David autour du cou.
En un mois, 52 ont été identifiées contre 54 en une année en 2022. Aucune menace n'a été jamais directement adressée au club.
35.000 personnes de confession juive résident en Belgique.