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Wallonie : un grand projet agrivoltaïque refusé pour préserver les terres agricoles

Un important projet agrivoltaïque, prévu sur une vingtaine d'hectares à Aiseau-Presles (Hainaut), a été refusé par la Wallonie au motif qu'il aurait fait pression sur le prix du foncier agricole, ressort-il mercredi d'un communiqué du ministre de l'Agriculture et de l'Aménagement du territoire, Willy Borsus.

Le projet prévoyait l'installation de plusieurs milliers de panneaux solaires dans des champs qui auraient en même temps été affectés au pâturage d'ovins et à la production de miel. Des syndicats agricoles avaient manifesté début avril, craignant que l'agrivoltaïsme alimente la flambée du prix du foncier.

Ce mercredi, M. Borsus (MR) a annoncé sa décision de refuser le permis, de concert avec sa collègue en charge de l'Environnement, Céline Tellier (Ecolo).

Le ministre dit privilégier le développement des installations photovoltaïques en toiture ou en couverture de surfaces déjà minéralisées (voirie, parking, espace de stockage, halls industriels, surfaces commerciales, etc.). Le potentiel disponible est encore "considérable", souligne-t-il.

S'il existe bien une ouverture limitée à des projets pilotes comportant un champ photovoltaïque au sol, c'est uniquement s'ils sont développés en lien avec le monde de la recherche agricole et de l'innovation, précise le ministre. "Il ne peut s'agir de projets où une dimension maraichère, d'élevage, etc., est une forme d'annexe-alibi de projets photovoltaïques au sol."

Le projet d'Aiseau-Presles est aussi en contradiction avec l'affectation du plan de secteur, selon le ministre.

Pour Willy Borsus, "la terre agricole doit continuer de remplir sa vocation première, qui est d'être nourricière et productrice". "Ce n'est pas en intégrant quelques moutons ou quelques ruches dans un projet qu'il revêt soudainement un caractère agricole... Je suggère donc aux porteurs éventuels de projets agrivoltaïques de réorienter fondamentalement leur approche vers le bâti existant".

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