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Le formateur fédéral, Bart De Wever, a présenté sa démission au Roi lundi lors d'une audience au Palais royal à Bruxelles. Le roi Philippe tient sa décision en délibéré et lui donne jusqu'au 12 novembre pour mener des consultations supplémentaires, selon un communiqué du Palais.
Le président de la N-VA était arrivé peu après 11h30 au Palais, après une dernière réunion avec les présidents du MR, des Engagés, du CD&V et de Vooruit pour tenter de débloquer les négociations en vue de la formation d'un gouvernement fédéral.
"N'ayant pas obtenu l'accord de tous les partenaires actuellement impliqués dans les négociations, monsieur De Wever a remis sa démission au Roi. Le Roi tient sa décision en délibéré et donne à monsieur De Wever le temps, jusqu'au 12 novembre prochain, de mener des consultations supplémentaires", dit le communiqué du Palais.
La réunion de "la dernière chance" entre les cinq président de partis, qui a eu lieu ce lundi matin, n'a pas abouti. Conner Rousseau est pointé du doigt par tous les autres partenaires. Quel est le problème?
"Le vrai problème est que Conner Rousseau et son parti n'ont jamais vraiment eu l'intention de rentrer dans ce gouvernement de centre-droit, et que les autres présidents de partis ont mis 5 mois à s'en rendre compte. Conner Rousseau a complètement dupé son monde, y compris le formateur Bart De Wever. Il a fait patienter le temps de pouvoir intégrer le gouvernement flamand, et le temps de pouvoir constituer certains majorités communales. Maintenant, il n'a plus rien à obtenir, et il a débranché la prise", analyse Martin Buxant, le journaliste référent politique de RTL info.
Quels sont les scénarios possibles?
"Bart De Wever a remis sa démission au Roi. Le Palais temporise et tient la démission en suspend, et on va faire ce qu'on fait très bien en Belgique, on va patienter et rappeler que les paramètres budgétaires de la Belgique sont catastrophiques", indique Martin Buxant.
"Pour la suite, plusieurs pistes possibles. Il y a un hypothétique retour des socialistes flamands dans les négociations, mais ça paraît peu probable. Le plus probable est qu'on essaie de faire appel au parti libéral flamand, l'Open VLD, pour qu'il rejoigne les 4 autres partis, MR, Engagés, CD&V et N-VA. Ce serait une toute petite majorité, d'une unité, au Parlement fédéral. Il y a une seule certitude, c'est que la Belgique entre dans une crise politique."