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Le Comité fédéral d'étude sur le vieillissement a revu un peu à la hausse ses prévisions du coût du vieillissement à l'horizon 2070, malgré une atténuation de l'augmentation des dépenses sociales qui y sont associées, par les dernières mesures prises par la Vivaldi en matière de pension. C'est un des constats qui ressort du rapport annuel 2024.
Selon ce document présenté mercredi, les dépenses sociales liées au vieillissement passent de 25,8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023 à 29,6% en 2050, pour atteindre 30,0% à l'horizon 2070 (29,1% dans le rapport 2023).
Ce nouveau rapport tient notamment compte des dernières mesures prises dans le cadre de la réforme des pensions, votée en avril dernier. Cette réforme introduit une condition de travail effectif pour l'accès à la pension minimum, un bonus pension et une limitation de la péréquation pour les pensions des fonctionnaires.
Globalement, cette réforme présente une réduction limitée du coût budgétaire du vieillissement, de 0,3 point de pourcentage du PIB en 2070, résultant "quasiment exclusivement du plafonnement de la péréquation".
Entre 2023 et 2050, le coût budgétaire du vieillissement est de 3,8 points de pourcentage du PIB, à la suite des dépenses de pensions et de soins de santé qui augmentent largement. Il ralentit sensiblement ensuite jusqu'en 2070 (+0,3% du PIB) en raison du vieillissement moins prononcé de la population.
A l'horizon 2050, les pensions forment le plus gros des dépenses sociales, avec une part de 13,7% du PIB, suivies par les soins de santé (10,4%).
Le coût budgétaire plus élevé à l'horizon 2070, en regard du rapport précédent, s'explique par une révision à la baisse de la fécondité (1,6 enfant par femme versus 1,7), une révision à la baisse de la croissance de la productivité et une révision à la baisse des reports d'entrée en pension.