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Après 160 jours, Bruxelles est toujours sans gouvernement. Et c'est un gros problème pour les contribuables. Selon Christophe De Beukelaer (Les Engagés), négociateur au gouvernement Bruxellois, en 6 mois, c'est un milliard d'euros qui sont perdus... et qui devront être payés par les contribuables.
Le négociateurs ne mâche certainement pas ses mots ce lundi matin sur les ondes de Bel RTL : "Ce que je pense aujourd'hui, à Bruxelles, c'est la survie de la région bruxelloise qui se joue. Si on n'a pas de gouvernement avant la fin de l'année, je ne suis pas sûr que la région survivra", lance Christophe de Beukelaar, invité de 7h50, calcul à l'appui.
"Aujourd'hui, les dépenses de la région Bruxelloise c'est 8,5 milliards d'euros, les recettes c'est 6,5 milliards d'euros chaque année. Ça fait 2 milliards de différence. On vient de perdre 6 mois dans ces négociations. 6 mois, ça fait 1 milliard. Si on veut un retour à l'équilibre, on vient de perdre six mois dans ce retour à l'équilibre".
Coût pour les citoyens
Une somme énorme que la région va devoir ponctionner quelque part : "Ces atermoiements politiques ont un coût concret pour le citoyen. Si on n'a pas un gouvernement d'ici la fin de l'année, ça voudrait dire que la situation s'enlise. Ça voudrait dire que les réformes ne seront pas là avant mi-2025, début 2026", assure-t-il.
Qui sera le plus impacté par la dégradation du budget en région Bruxelloise ? En une mot, vous."Ce sont les habitants les plus démunis de Bruxelles, comme toujours. c'est pour ça qu'il faut un gouvernement d'urgence. Les frais de personnel, les frais de fonctionnement de cette région, ont augmenté de 40 % en une seule législature. Le coût de l'appareil public est trop élevé. On ne peut plus suivre cette trajectoire. Si on continue comme ça, on va droit dans le mur."
Risque de faillite
Christophe De Beukelaar souligne aussi que la pérénnité même de la région est menacée et sa situation budgétaire pourrait jouer en sa défaveur : "Au Fédéral, en Wallonie, en Flandre, il y a des gens qui ont une autre vision sur Bruxelles que nous". Pour le négociateurs, la région est presque en faillite. "Je ne suis pas sûr que la région bruxelloise s'en sortira encore toute seule."
Les négociations n'ont pas commencé
C'est à peine croyable, 160 jours après les élections, les négociations concrètes n'ont toujours pas été entamée dans la capitale. On ne connait toujours pas la composition du futur gouvernement. En l'état, impossible de discuter de mesures concrètes pour le budget.