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Une personne a été tuée par balle et plusieurs "centaines" d'autres blessées dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une deuxième soirée d'émeutes en Nouvelle-Calédonie, alors que les députés votaient à Paris une révision constitutionnelle à l'origine de la colère du camp indépendantiste.
Le président français Emmanuel Macron a condamné le "caractère indigne et inacceptable" des violences et lancé un appel au calme.
Selon Louis Le Franc, représentant de l'Etat français dans l'archipel du Pacifique Sud, qui évoque une situation "insurrectionnelle", la personne tuée par balle n'a pas été atteinte par "un tir de la police ou de la gendarmerie, mais de quelqu'un qui a certainement voulu se défendre".
Les "circonstances" de ce décès restent à "préciser", a estimé le ministre français de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, ajoutant que les violences pendant la nuit avaient fait des "centaines" de blessés, dont "une centaine" parmi les policiers et gendarmes.
Malgré le couvre-feu dans la principale ville du territoire, les graves violences qui ont débuté lundi dans l'archipel ont repris dès la nuit tombée, marquée par de nombreux incendies, pillages et échanges de tirs, y compris contre les forces de l'ordre.
Plusieurs bâtiments publics de Nouméa ont brûlé dans la nuit, a constaté un correspondant de l'AFP. Des "dizaines" de "maisons, d'entreprises" ont été incendiés, a confirmé M. Darmanin.
Des voitures accidentées ou calcinées étaient visibles un peu partout dans les rues, alors que des camions des forces de l'ordre sillonnaient la ville. Mercredi matin, faute d'approvisionnement des commerces, les pénuries alimentaires ont provoqué de très longues files d'attente devant les magasins.
En métropole, l'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi par 351 voix contre 153 le texte qui élargit le corps électoral dans l'archipel.