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La façon de faire des trois partis francophones pressentis pour former une majorité à Bruxelles à propos des zones à faible émission constitue "un dangereux précédent", estime la cheffe de file de la N-VA dans la capitale, la députée régionale Cieltje Van Achter.
Les négociateurs francophones bruxellois, Ahmed Laaouej (PS), Christophe de Beukelaer (les Engagés) et David Leisterh (MR) ont annoncé le dépôt, à l'occasion de la prochaine rentrée parlementaire, d'une proposition d'ordonnance visant à reporter de deux ans l'application de la prochaine phase. Celle-ci devrait donc entrer en vigueur le 1er janvier 2027. L'initiative a fait bondir la formatrice néerlandophone de la future majorité bruxelloise, Elke Van den Brandt (Groen), qui a dénoncé une rupture de confiance et un manque de respect pour les partis néerlandophones.
Mme Van Achter juge également inacceptable que les partis francophones aient pris cette décision sans impliquer les partis néerlandophones concernés, alors que les négociations budgétaires ont débuté la semaine dernière sans majorité flamande. "Ce sont des précédents dangereux pour la Communauté flamande à Bruxelles", a-t-elle déclaré lundi sur X... même si, sur le fond, elle soutient ce report.
Mme Van Achter, qui s'est abstenue de tout commentaire ces dernières semaines, a souligné qu'il était urgent d'entamer de véritables discussions pour former un gouvernement bruxellois, avec une majorité flamande.
Mme Van den Brandt tente depuis des semaines de constituer une majorité flamande. Actuellement, seuls Groen, l'Open VLD et Vooruit sont à la table des négociations. Il leur manque un siège pour obtenir une majorité du côté flamand. Le CD&V ne veut pas dépanner et la Team Fouad Ahidar, gagnante surprise des élections en Région bruxelloise, est loin de faire l'unanimité. La N-VA pourrait dès lors être approchée.