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Un mardi, un parti: l'extrême droite flamande, future grande force politique du pays ?

Chaque semaine d'ici les élections, Martin Buxant analyse l'état de forme, les perspectives et les personnages clés d'une formation politique. Ce soir, c'est au tour du Vlaams Belang, le parti de Tom Van Grieken.

Le parti d'extrême-droite flamand est en passe de devenir la plus importante formation politique de Belgique, si l'on suit notre Grand Baromètre. La preuve : le parti est à 27 % d'intentions de vote, alors qu'il ne pointait qu'à 18 % lors des élections de 2019. Pour vous donner une idée, cela ferait 27 députés Vlaams Belang sur les bancs du Parlement fédéral le 10 juin prochain, soit 7 de plus que la NVA.

Quel programme en vue ? 

Alors, ce succès, le Belang le doit surtout à la stratégie de "normalisation" conduite par son président Tom Van Grieken, à l'image de ce qui se fait en France avec le RN. Mais à côté de cela, une question attire l'attention : quelles sont les mesures du parti ?

Le Belang met notamment l'accent sur l'immigration, l'asile, ainsi que le social. Et puis, il promet toujours que la Flandre s'en sortira bien mieux sans le boulet francophone. À noter que tout ça, ce sont des promesses, alors que le VB n'a jamais exercé le pouvoir.

Quels sont les électeurs tentés ? 

Pour répondre à la question, le centre d'études Cluster17 a examiné tout cela. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les personnes prêtes à voter pour le Vlaams Belang viennent de partout. Et c'est là que se situe la grande différence avec 2019 : le Vlaams Belang séduit de manière très large.

Parmi les gens prêts à voter pour lui, on retrouve notamment : des libéraux, des anti-assistanat, des conservateurs, des identitaires. Et pourtant, le grand défi du Vlaams Belang, c'est de continuer à élargir son assise vers les catégories conservatrices tout en gardant sa fan base radicale.

Un président qui aura du boulot

S'il devait y avoir un personnage à garder à l'œil, ce serait son président : Tom Van Grieken. Si le Vlaams Belang sort premier parti flamand, c’est lui qui va être chargé de former un gouvernement flamand. C’est lui qui va devoir convaincre Bart De Wever et la NVA de rompre la digue et de s’embarquer dans un exécutif pour diriger la Flandre. Et ça, c'est juste au niveau flamand.

Côté fédéral, le mieux que le Belang puisse espérer, c’est bloquer la machine et montrer que la Belgique est paralysée. Alors, ils n’y arriveront pas seuls, mais une alliance objective avec l’extrême gauche pour tuer le système, ça, c’est une vraie possibilité.

Cette radioscopie du Vlaams Belang est à retrouver en digital sur RTL PLay en compagnie de toutes les autres.
 

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