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Pierre-Yves Jeholet (MR) et Nabil Boukili (PTB) étaient invités ce dimanche dans l'émission "Rendez-Vous". Une séquence issue du programme fait, depuis, polémique. Accusé de xénophobie, Pierre-Yves Jeholet répond.
"Vous n'êtes pas obligé de rester en Belgique." Voilà la phrase qui fait grincer des dents le monde politique depuis quelques heures maintenant.
Invités sur le plateau de "Rendez-Vous", ce dimanche, Pierre-Yves Jeholet (MR) et Nabil Boukili (PTB) ont répondu aux questions de Christophe Deborsu, notamment sur le port du voile islamique. Nabil Boukili a partagé son point de vue: "Je suis surtout pour le droit à chacun d'avoir un emploi et le voile ne doit pas être un motif de discrimination". Christophe Deborsu a ensuite relancé sur le port du voile pour les policières: "Il y a des pays qui le font", a-t-il répondu. Le candidat a fini par répondre par l'affirmative: "Oui, le voile ne doit pas être un motif de discrimination. Nous sommes pour l'émancipation des femmes et elles ne doivent pas être discriminées en fonction de leurs habits".
Nabil Boukili a ensuite précisé que ce sont "d'autres pays comme l'Iran qui le font" et que le PTB n'est "pas pour ce modèle-là", Pierre-Yves Jeholet a ainsi réagi: "Vous n'allez pas venir nous donner des leçons ici en Belgique. Il y a des règles, on les respecte. Si ça ne vous plaît pas, vous n'êtes pas obligés de rester en Belgique."
Ces propos ont "scandalisé" le PTB et Sofie Merckx, la cheffe de groupe à la Chambre. Un communiqué de presse a rapidement été envoyé par le parti d'extrême gauche afin de partager la stupéfaction et exiger des excuses de la part de Pierre-Yves Jeholet et du MR.
La réponse de Pierre-Yves Jeholet
C'est en milieu d'après-midi que l'auteur de ces propos a, à son tour, réagi. Pierre-Yves Jeholet a tenu à préciser la teneur de ses propos et éclaircir certains points, se désolant d'être accusé de racisme par ses pairs qu'il fréquente "depuis plusieurs années". "La Belgique est un pays accueillant, chaque citoyen, qu'il soit belge ou étranger, y est respecté et doit bénéficier d'un état égal quelles que soient ses convictions personnelles", écrit le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
"Dans le même temps, le vivre ensemble repose aussi sur un socle commun de droits et d'obligations.", poursuit-il. Comprenons: tous doivent respecter les mêmes règles pour cohabiter. "Tel est l'unique sens de mon propos qui n'est nullement une attaque personnelle contre mon contradicteur.", se défend-il. "Toute autre interprétation relève de la mauvaise fois qui n'anime que ceux qui pensent avoir un intérêt politique à ne pas vouloir comprendre et je le regrette profondément."
Pas d'excuses, donc, pour Pierre-Yves Jeholet, ni pour le président du MR Georges-Louis Bouchez. Pour ce dernier, cette séquence ne présente aucune attaque personnelle ou raciste.
