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"C'est fait de manière automatique et sécurisée": la procédure de dépôt des listes électorales communales est-elle trop complexe ?

Alors qu'il ne reste qu'une semaine avant la date limite pour le dépôt des listes électorales des communales d'octobre 2024, des critiques émergent sur la complexité des démarches numériques. Stéphane Vanden Eede, ancien élu d'Ottignies, dénonce une procédure trop laborieuse et peu adaptée à tous, notamment en raison de la fracture numérique.

La procédure pour créer un parti et déposer une liste aux élections communales nécessite la collecte de 100 signatures de soutien. Ce qui, autrefois, se faisait facilement en personne, est désormais numérisé.

Stéphane Vanden Eede, ancien élu local, critique la complexité de ce système numérique. Autrefois, "c’était simple, il suffisait de mettre nom, prénom, registre national". Pour cela, il fallait "démarcher sur le marché, dans son club, dans son boulot, pour avoir ces signatures, ces sésames-là".

Une fracture numérique encore présente

Dorénavant, la collecte de signatures passe par un logiciel nommé "Martine", où les signataires doivent valider leur soutien via "ItsMe" ou un lecteur de carte d'identité électronique.

Selon l'ancien élu, ce système pose problème pour ceux qui ne maîtrisent pas ces outils numériques, aggravant ainsi la fracture numérique : "Si on renvoie sur 100 personnes la charge d'aller chercher le document, de le signer électroniquement, il y a des signatures qui ne fonctionnent pas bien, des cartes d’identité qui ne passent pas, et des personnes qui ne s’en sortent pas", déplore Vanden Eede.

Quelles solutions sont envisageables ? 

Pour ceux qui éprouvent des difficultés avec le numérique, il reste possible de récolter des signatures papier, à condition de les présenter en personne lors du dépôt des listes le 13 septembre.

Nicolas Yernaux, porte-parole du Service Public de Wallonie, défend toutefois la nouvelle procédure, affirmant qu’elle est sécurisée et simplifiée : "Le logiciel est connecté au registre national, et tout est fait de manière automatique et sécurisée", souligne-t-il.

Lors de la dernière session du Parlement wallon, le ministre des Pouvoirs locaux a pris en compte ces critiques et annoncé des simplifications à venir pour faciliter la procédure numérique à l’avenir.

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