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Maxime Prévot, le président des Engagés, était sur le plateau de Rendez-vous ce dimanche. Il a annoncé que la ministre wallonne de l'Environnement, Céline Tellier, serait auditionnée dans le cadre du dossier PFAS.
En janvier dernier, 1 800 prises de sang ont été réalisées dans la région de Chièvres, province du Hainaut, pour contrôler la quantité de PFAS (substances chimiques) dans le sang des habitants. Pourtant, selon Maxime Prévot, la ministre de l'Environnement tarde à publier les résultats.
"Tout le monde se souviendra effectivement de l'émoi suscité par cette crise des PFAS qui date d'il y a quelques semaines mais qui n'est pas clôturée", a déclaré Maxime Prévot, président des Engagés. Malgré la fin de la couverture médiatique, les citoyens et les familles concernées attendent toujours les résultats des tests, explique-t-il.
La ministre de l'Environnement, Céline Tellier, a annoncé que les résultats seraient communiqués dans la deuxième quinzaine de juin, soit après les élections. "Mais pourquoi ? Nous nous sommes indignés de cela", s'insurge Maxime Prévot.
Il insiste sur l'importance de divulguer rapidement les résultats pour prendre des mesures si nécessaire : "Si en plus les résultats sont inquiétants et qu'ils nécessitent que des mesures urgentes soient prises, chaque jour est à gagner, il n'y a pas lieu de reporter la situation".
Appel à la transparence
François Desquesnes, chef de groupe des Engagés au Parlement Wallon, a demandé une réunion d'urgence de la commission de l'environnement, prévue mardi, pour faire la lumière sur ces résultats."On a obtenu du côté des Engagés que cette réunion puisse avoir lieu pour faire toute la clarté sur ces résultats. Parce qu'il n'y a pas lieu, quand il s'agit de la santé des gens, de commencer à éventuellement se laisser perturber par un agenda électoral" dit le président du parti.
"Il faut faire la transparence", insiste Maxime Prévot, soulignant que l'anonymat des individus doit être respecté tout en communiquant les tendances collectives.
Réponse de la ministre
Tinne van der Straeten, ministre de l'Énergie (Groen), a défendu l'écologiste francophone, Céline Tellier. Selon elle, ce calendrier était préalablement annoncé.
"Il y a un agenda de biomonitoring qui a été stipulé, en concertation avec les personnes concernées", explique Tinne van der Straeten, réfutant toute intention électorale. "C'est un dossier qui donne lieu à l'inquiétude, c'est pour ça que l'on ne peut donner des résultats bruts, qui ne peuvent être interprétés de manière correctes", explique la ministre de l'énergie.
Elle affirme que la santé et la transparence sont des priorités pour Céline Tellier : "C'est un dossier grave qui a toute son attention et sa compassion". Autrement dit, selon la collègue de la ministre Tellier, ce serait la sciences qui est responsable de cette attente pour les résultats.
Maxime Prévot craint que le retard dans la publication des résultats provoque incompréhension et suspicion parmi les familles concernées. "Nous voulons que la transparence soit faite", conclut-il. La réunion de la commission de l'environnement au Parlement de Wallonie mardi prochain devrait apporter des clarifications attendues par la population.
