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Paul Magnette met en garde face à la coalition Arizona: "Une série de catastrophes qui s'abattent sur les Belges"

Les mesures gouvernementales annoncées en Wallonie et en Fédération, ainsi que celles envisagées au Fédéral, constituent "une série de catastrophes qui s'abattent sur les Belges", a alerté lundi le président du PS Paul Magnette, à l'occasion de la rentrée politique du parti.

Devancé par le MR dans l'espace francophone à l'issue des élections de juin dernier, le PS a basculé dans l'opposition en Wallonie et en Fédération et devrait y atterrir aussi au Fédéral, où se dessine une coalition "Arizona" (N-VA, MR, Engagés, Vooruit, CD&V).    

Le bureau du PS de ce lundi a donc été l'occasion d'analyser les programmes des gouvernements fédérés. Ces derniers jours, des fuites dans la presse ont en outre dévoilé plusieurs mesures envisagées par les partis qui négocient au fédéral. Paul Magnette dénonce une remise en cause de l'indexation automatique, ainsi qu'une réforme fiscale insuffisamment budgétée et bénéfique aux plus riches. "L'austérité qui s'annonce aboutira à une dégradation profonde du pouvoir d'achat", prédit-il. Le socialiste voit dans l'Arizona un nouveau gouvernement "MR-N-VA".  

À ses yeux, la défaite du PS en juin dernier doit être relativisée. "Ce n'était pas la bérézina. Elle nous donne une vraie envie de défendre nos valeurs et nos principes". Priorité aux élections communales oblige, le processus de rénovation du parti est envisagé à partir de 2025. Il durera deux années au moins. Quant au gouvernement bruxellois, dont le MR, les Engagés et le PS pourraient constituer l'aile francophone, le processus "n'avance pas beaucoup", notamment en raison des difficultés des partis néerlandophones à entamer de véritables négociations. "On attend de voir ce que le MR propose", fait observer Paul Magnette.  

En interne du parti, "il reste une belle cohésion", assure un ténor. "On va voir les motivations, mais je suis sûr qu'elles sont grandes à l'approche des élections communales, qui reste un scrutin très spécifique par sa proximité. Motivation aussi pour mener le combat dans les différents parlements".  

Un vétéran confiait toutefois "le choc" qu'a représenté le scrutin de juin. "On ne l'a pas vu venir. Il faut maintenant réagir avec calme, se concentrer sur les leçons à tirer, notamment concernant les réseaux sociaux. Parler un langage plus simple et plus compréhensible. Et dépasser les clivages, car les gens n'aiment pas cela". Un seul remède à ses yeux: l'écoute et la proximité.

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