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À quelques jours de l'investiture de Donald Trump, RTL info a décidé de s'intéresser à la Floride. Le président élu a remporté plus de 56 % des voix (6.1 millions) dans cet État. Il s'agit donc d'un bastion stratégique pour Trump, qui y possède également sa résidence principale, Mar-a-Lago.
Avec ses 240 jours de soleil par an et ses températures moyennes de 28 °C, la Floride séduit de plus en plus de retraités européens. Guy, un ancien dirigeant belge, a choisi de poser ses valises à Miami, dans le quartier prisé de Coconut Grove, pour profiter d'une retraite sous les palmiers.
"Bruxelles est ma ville natale, donc je la connais bien, j'aime beaucoup y vivre, j'y vais toujours avec grand plaisir. Mais le climat, c'est le climat. Tous les mois d'hiver sont pénibles, et même jusqu'en avril, c'est le manque de lumière qui nous affecte beaucoup", confie Guy.
Coconut Grove, connu pour son ambiance bohème et sa végétation luxuriante, a séduit cet ancien dirigeant. "On a restreint notre choix à ce quartier pour l'ambiance et la végétation. C'est le plus vieux quartier de Miami, c'est ici que la ville est née", explique-t-il.
Dans son jardin, bougainvilliers, palmiers et plantes tropicales remplacent les arbres traditionnels des jardins belges. "En Belgique, qu'est-ce que j'aurais ? Un chêne, un pommier ou un saule pleureur", plaisante-t-il.
Une retraite au prix fort
Mais vivre en Floride a un coût. Pour profiter d’un cadre de vie confortable, il est estimé qu’il faut une pension d’au moins 4 000 euros par mois. Et le prix des logements, en particulier à Miami, est un véritable défi.
"Les locations sont devenues excessivement chères", note Guy. En montrant une maison voisine à la sienne, il précise : "Une maison comme celle-là se loue 40 000 dollars par mois. Et même une petite maison dans la rue, c'est 10 000 dollars par mois".
Malgré l’éloignement, Guy a su recréer une communauté autour de lui. "Ça nous fait toujours plaisir de parler notre langue maternelle", raconte un de ses amis. À Coconut Grove, les francophones sont nombreux : Belges, Français, Suisses et Luxembourgeois y résident.
Cependant, l’anglais n’est pas toujours la langue la plus utilisée dans cette partie de l'État. "Dans le sud de la ville, la langue véhiculaire, c’est l’espagnol", précise Guy, qui vit entouré de voisins boliviens, équatoriens, mexicains et brésiliens.
Un état clé sur le plan politique
La Floride, souvent considérée comme un swing state, est divisée entre démocrates et républicains. Mais Coconut Grove, où vit le retraité, reste un bastion démocrate.
"Le Grove est un quartier éminemment démocrate, avec une population intellectuelle : professeurs d’université, médecins, etc.", souligne-t-il.
Avec 20% de la population de l'État âgée de plus de 65 ans, la Floride continue d’attirer les retraités du monde entier, séduits par son climat et sa qualité de vie.
Guy, lui, ne regrette pas ce choix, qui lui a permis de combiner le soleil, la nature et une vie culturelle riche, tout en restant connecté à ses racines francophones.