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Les élections communales, c'est terminé. Les présidents des cinq partis de l'Arizona se sont revus pour recommencer à négocier, notamment de la "super nota" de Bart De Wever. Où en est-on ? Notre spécialiste Martin Buxant fait le point sur la situation.
Bart De Wever, enfin délivré du fardeau des communales, conforté à Anvers comme grand patron, a renfilé directement son costume de formateur. Maxime Prévot et Georges-Louis Bouchez aussi, eux qui supervisent la dizaine de groupes techniques Arizona, n'ont plus cette épée de Damoclès des élections communales au-dessus de la tête.
"L'ambiance entre les cinq partis qui construisent cet Arizona est plutôt constructive. C'est ce que nous ont confirmé cet après-midi plusieurs négociateurs", révèle notre spécialiste politique Martin Buxant.
Mais concrètement, où en est la coalition Arizona ? "Alors, j'ai deux métaphores sportives pour vous", débute Martin Buxant. "Elles sont des présidents de partis, une cycliste et une issue du football. Jusqu'ici, on a roulé en plaine, on a engrangé des kilomètres, mais on n'a pas encore abordé de col de montagne. Et puis l'autre, on fait tourner le ballon, on fait jouer l'équipe, mais il n'y a pas encore eu de tir cadré". Plus clairement, "tous les nœuds délicats de cette formation gouvernementale doivent encore être tranchés".
Cette semaine, le formateur Bart De Wever a prévu de recommencer les régions bilatérales avec les présidents de partis, "pour voir les marges de manœuvre dont il dispose pour trancher", précise-t-il.
"En tout état de cause, personne ne parle d'atterrissage de ce gouvernement fédéral avant le mois de décembre", déclare le journaliste.
Une "super nota"
La "super nota" de Bart De Wever est fréquemment évoquée dans les médias ces temps-ci. Mais de quoi s'agit-il? "C'est un nom un peu idiot. C'est en fait la note qui reprend les grandes réformes socio-économiques que le futur gouvernement Arizona veut mettre en place", répond Martin Buxant.
Pour le moment, la super nota n'est "absolument pas validée par les cinq partenaires", ajoute-t-il. "On y trouve notamment des points comme la limitation des allocations de chômage à deux ans, la taxation des plus-values boursières à hauteur de 10 % ou encore la disparition de la tranche d'impôt IPP à 50 %, qui serait remplacée par une tranche à 45 %".
Mais il y a également une note communautaire. "La N-VA aimerait bien régionaliser les grandes institutions fédérales comme les musées royaux ou la météo, l'Institut Royal Météorologique, mais ça, les francophones n'en veulent absolument pas".
Les postes et compétences déjà discutées
"Les partis de droite, N-VA et MR, verraient d'un mot d'œil la création d'un super ministère de la Sécurité qui engloutirait les compétences du ministère de l'Intérieur, certains pans de la justice pour superviser tous les services de renseignement ainsi que l'asile et la migration. Une sorte de poste de super shérif de l'Arizona", explique Martin Buxant, en sous-entendant qu'un certain Montois aimerait beaucoup porter cette "étoile de shérif".