Partager:
Toujours en quête d'un gouvernement, Emmanuel Macron doit ouvrir mardi un "nouveau cycle de consultations", sans LFI ni le RN, mais avec le renfort de "personnalités" censées l'aider à sortir de l'impasse après avoir balayé l'option Lucie Castets, suscitant l'ire à gauche.
Quarante-deux jours - un record après-guerre - après avoir accepté la démission du gouvernement de Gabriel Attal, la succession flotte dans les limbes et le Rubik's cube politique que ne cesse de retourner Emmanuel Macron reste insoluble.
Espérant débloquer la situation et en recherche de "stabilité institutionnelle", le chef de l'Etat veut continuer à échanger mardi avec les responsables des partis, mais aussi avec "des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'Etat et de la République", a-t-il fait savoir lundi soir dans un communiqué.
Si ni le programme, ni le casting, n'ont été communiqués par la présidence, une certitude: l'ensemble du spectre politique ne sera pas représenté.
A l'extrême droite, le Rassemblement national (RN) et ses alliés menés par Eric Ciotti ne seront pas conviés, a indiqué un proche du président.
Les sièges devraient également rester vides à gauche. La France insoumise, présentée comme un épouvantail par ses adversaires macronistes et de droite, ne recevra pas non plus de carton d'invitation.
La gauche est en effet furieuse: le chef de l'Etat a fermé, semble-t-il définitivement, la porte à un gouvernement mené par Lucie Castets, candidate au nom du NFP. Dans ce contexte, hors de question donc pour la gauche d'échanger avec le président, si ce n'est sur la base d'une équipe menée par la haute-fonctionnaire de 37 ans, en campagne depuis sept semaines.