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L'inspection de la police locale et fédérale (AIG) demande que, dans le cadre de la lutte contre la corruption au sein de ses rangs, les 50.000 agents soient contrôlés plus régulièrement, et pas seulement lors de leur recrutement, rapportent De Standaard et Het Nieuwsblad mardi.
L'inspection demande aux négociateurs pour la formation d'un gouvernement fédéral qu'ils fassent de l'intégrité au sein du personnel policier une priorité.
L'inspecteur-général Thierry Gillis en fait part dans un mémorandum adressé à tous les partis en négociation. Il recommande d'être plus vigilant alors que "désormais des criminels, voire des organisations terroristes, essaient de menacer de l'intérieur notre société civile. Et il n'est pas exclu que ces organisations infiltrent également nos services de police et de renseignement", déclare M. Gillis.
La mesure la plus marquante suggérée par l'inspection est que les 50.000 agents fassent l'objet d'un screening régulier. "À ce jour, des contrôles préventifs ne sont effectués que dans le cadre de la procédure de recrutement. Le personnel de police doit cependant pouvoir être contrôlé pendant toute sa carrière, en particulier pour ceux qui occupent des postes clés", suggère le mémorandum.
L'Inspection préconise des contrôles réguliers lors d'étapes au fil d'une carrière, lorsqu'un employé bénéficie d'une promotion ou change de service. Il est question par exemple de mener un screening lorsqu'un agent rejoint un service sensible comme la cellule anti-terrorisme, les départements en charge de la lutte contre le trafic de drogues ou de la corruption.