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L'industrie belge s'inquiète d'une nouvelle hausse, en 2025, des tarifs pour le réseau de transmission d'Elia, gestionnaire du réseau de transport d'électricité en Belgique, et appelle les autorités fédérales à mettre en œuvre des mesures pour "réduire" ces tarifs. La Febeliec craint la concurrence de la France ou de l'Allemagne, où ces coûts de transmission sont plus bas.
Elia augmentera ses tarifs de transport à partir de janvier, comme le prévoit son plan tarifaire pour la période 2024-2027. Le gestionnaire du réseau de transport électrique justifie ces augmentations par ses nombreux investissements à mener, par exemple la construction d'une nouvelle île énergétique en mer du Nord.
Febeliec s'inquiète de cette nouvelle hausse, parlant d'un "doublement des tarifs de transmission". Cela représenterait "le coup de trop pour de nombreuses entreprises industrielles" qui vont "fermer des lignes de production, réduire leurs activités et/ou déplacer des projets d'investissement à l'étranger". La fédération de l'industrie belge pointe en effet des coûts de transmission plus bas en France ou en Allemagne, "une concurrence" pour les entreprises belges.
"L'électricité du réseau va coûter environ 6 euros par MWh de plus, ce qui se traduira, pour les plus gros consommateurs, par des millions d'euros de coûts supplémentaires, sans possibilité de les répercuter sur les prix de vente", explique Febeliec.
La fédération appelle le gouvernement fédéral et le régulateur fédéral de l'énergie Creg à "trouver une solution pour garantir des tarifs de transmission compétitifs pour les entreprises actives en Belgique".
La ministre démissionnaire de l'Énergie Tinne Van der Straeten (Groen) a déjà indiqué en commission de la Chambre que le gouvernement en affaires courantes ne peut pas décider d'accorder une réduction aux grands consommateurs d'électricité. "Il s'agit d'une discussion budgétaire. Un gouvernement en affaires courantes ne peut pas intervenir là-dessus", a estimé la ministre.