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Le bourgmestre sortant de Ranst, Johan De Ryck (N-VA), a estimé "très particulier que les trois partis de la nouvelle coalition (soit les listes locales PIT, Vrij Ranst et le parti d'extrême-droite Vlaams Belang, NDLR) se soient d'abord partagés les fonctions, avant de mener un débat de fond". Dans cette localité anversoise, le cordon sanitaire entourant l'extrême-droite a été brisé pour la première fois depuis son instauration, il y a plus de 30 ans.
D'après Johan De Ryck, la N-VA a d'abord reçu une proposition de PIT à laquelle son parti devait réfléchir. Il n'en a cependant pas eu le temps, d'après le bourgmestre sortant puisque "tout à coup, à 22h30, on nous a demandé de la signer". "Le Vlaams Belang a conclu un accord, sans que le contenu de cet accord soit clarifié", selon l'ancien maïeur. "Les noms des échevins sont déjà connus. C'est quand même curieux de se partager d'abord les postes, puis de parler politique."
L'un des points de rupture importants entre les deux formations arrivées en tête (PIT avec 25 sièges et la N-VA avec 10) semble avoir trait à la construction de logements sociaux à Emblem, une section de la commune. Ranst doit en bâtir plusieurs dizaines, conformément à la volonté du gouvernement régional. Leur emplacement précis constitue une véritable pomme de discorde.
Selon Johan De Ryck, "les négociations ont commencé par un veto à mon encontre", PIT refusant que l'ancien bourgmestre décroche un poste d'échevin. Le parti nationaliste et la liste locale se seraient ensuite concertés à trois occasions, sans succès.
D'autres facteurs pourraient également avoir joué. Il y a quelques années, des plaintes anonymes ont été déposées contre le bourgmestre N-VA et plusieurs élus de divers partis. Ces plaintes concerneraient notamment des intérêts contradictoires dans des dossiers de construction.