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À moins d'un mois des élections simultanées de juin 2024, le collectif liégeois de soutien aux sans-papiers a souhaité attirer l'attention des partis et de la population sur la politique migratoire mise en place ces dernières années tant sur le plan national qu'européen. Il présente aujourd'hui une série de revendications prenant la forme d'une charte et signée par 109 personnalités afin "de construire un modèle de société plus juste".
Faisant notamment référence aux projets de loi "Frontex" et à "La politique de retour proactive", le collectif estime ainsi que les dernières décisions en matière de politique migratoire ont échoué "à apporter des solutions toutes autant bénéfiques pour la Belgique que respectueuses des droits humains".
Dans ce contexte, le collectif a souhaité présenter quatre revendications afin d'inciter les partis à changer de cap en matière de politique migratoire.
Il demande dès lors un élargissement des voies d'accès au séjour légal en Belgique, y compris par le travail, ce qui permettrait de répondre aux besoins liés aux métiers en pénurie ; la dépénalisation du séjour irrégulier, en supprimant l'article 75 de la loi de 1980 ; la régularisation des personnes sans-papiers vivant en Belgique ; ainsi que la fin de la détention des personnes migrantes et la cessation des expulsions.
"Les personnes demandant un titre de séjour continuent de faire face à des procédures destructrices et arbitraires", argumente France Arets, qui milite depuis de nombreuses années contre la présence du centre fermé de Vottem.
La charte, signée notamment par des artistes, des centres culturels, des enseignants ou des chercheurs universitaires, sera présentée dans l'espace public le 1 juin à l'occasion de la fête des Chiroux.