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Les jeunes parents entament plus souvent un traitement sous antidépresseurs

Les parents ayant eu un enfant durant l'année écoulée entament plus souvent un traitement sous antidépresseurs que le reste de la population, alerte une analyse de Solidaris diffusée mardi.

La mutualité socialiste s'est penchée sur la dépression postnatale et a analysé pour ce faire la consommation d'antidépresseurs parmi ses membres. Il en ressort que les personnes ayant eu un enfant durant l'année écoulée sont plus susceptibles de commencer à consommer ces médicaments que le reste de la population.

Ainsi, 4,7% des mères âgées de 15 à 49 ans qui ont eu un enfant l'année précédente ont débuté un traitement sous antidépresseurs. Dans l'ensemble de la population, 2,9% des femmes de la même tranche d'âge en consomment. Les pères sont également touchés mais dans une moindre mesure. Ainsi, 2,7% d'entre eux, âgés de 15 à 59 ans, se tournent vers les antidépresseurs au cours de l'année suivant la naissance, contre 2,1% de l'ensemble des hommes de la même tranche d'âge.

La situation socioéconomique ou le groupe sociodémographique aggravent le risque de dépression postnatale. Les mères célibataires et les très jeunes parents risquent davantage de faire une dépression, car bien souvent ils et elles peuvent moins compter sur l'aide d'un réseau. Des expériences traumatiques comme la violence conjugale, entraînent également davantage de dépressions postnatales.

Face à ces constats, Solidaris plaide pour mieux préparer les futurs parents à la parentalité. "Nous devons leur faire prendre conscience que tout ne doit pas être parfait", souligne la mutualité. Les soins psychologiques doivent être déployés plus largement et mieux financés dans le cadre des soins périnatals destinés aux personnes vulnérables. Solidaris demande également que davantage d'attention soit portée aux futurs pères ainsi qu'une extension du congé de naissance, en plus d'un allongement du congé de maternité.

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