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Les 19 établissements secondaires de la Ville de Bruxelles (16 francophones et 3 néerlandophones) sont désormais équipés de distributeurs de protections périodiques. En 2022, ce dispositif avait été mis en place dans six établissements pilotes pour ces nouvelles acquisitions.
"Nous avons pris l'initiative d'installer de tels dispositifs dans des écoles à indice socio-économique faible et qui présentaient un intérêt pour la question. Nous avons ensuite analysé la gestion de l'outil avec des paramètres comme la fréquence d'utilisation, les quantités nécessaires, etc. pour l'étendre au sein de tout le niveau d'enseignement", a expliqué lundi l'échevine de l'Enseignement francophone de la Ville, Faouzia Hariche (PS), dans un communiqué.
En moyenne, le coût des menstruations revient à 5.300 euros sur une vie (+/-12 euros par mois). Selon une étude de la Fédération Wallonie-Bruxelles, 53% des filles ou des jeunes femmes affirment s'être déjà absentées de l'école ou du travail en raison de règles trop douloureuses. Les règles peuvent donc générer des sentiments de honte, d'inconfort, provoquer du décrochage scolaire et une exclusion sociale.
D'après les retours des PMS et du PSE (Promotion de la Santé à l'Ecole), cités par Mme Hariche, dans un communiqué co-signé par l'échevine de l'Enseignement néerlandophone Anaïs Maes (Vooruit), les jeunes filles qui n'ont pas les moyens d'accéder à du matériel adapté expliquent utiliser du papier toilette en remplacement. Cela détériore leur flore vaginale. Il arrive également que certaines filles, en fin de primaire/début secondaire, cachent le fait qu'elles sont devenues pubères à leur famille.
Vu le coût non-négligeable que cela représente, la Ville de Bruxelles, en tant que pouvoir organisateur, a décidé de doter l'ensemble de ses établissements de distributeurs de protections périodiques biologiques. Des animations sont également organisées en classe pour lutter contre les discriminations sociales à l'égard des personnes menstruées.