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Le Vlaams Belang se présente le 13 octobre dans 209 communes de Flandre et de Bruxelles, un nombre record pour le parti d'extrême-droite. Parviendra-t-il pour autant à entrer dans une majorité pour la première fois de son histoire malgré le cordon sanitaire qui l'entoure? Une ville retiendra tout particulièrement l'attention: celle de Ninove où la figure de proue locale, Guy D'Haeseleer, et sa liste Forza Ninove ont manqué de quelques centaines de voix la majorité absolue il y a six ans. Le Vlaams Belang pourrait aussi parvenir à déjouer le cordon grâce à des alliances avec des listes purement locales.
Ces élections pourraient sonner l'heure de la revanche pour le parti de Tom Van Grieken. L'homme a échoué à faire du Vlaams Belang le premier parti de Flandre le 9 juin malgré une nouvelle progression. Selon lui, le scrutin législatif a été celui du "renforcement", le scrutin communal et provincial sera celui de l'"ancrage".
L'extrême-droite flamande est arrivée en tête il y a trois mois dans 164 communes, soit plus de la moitié des localités flamandes. Elle enregistre ses meilleurs scores dans les Flandres orientale et occidentale ainsi que dans le Limbourg. Elle se présente avec l'étiquette de Vlaams Belang partout, sauf à Ninove.
Sans surprise, le Vlaams Belang a orienté ses priorités pour les communales sur la sécurité et l'immigration en proposant par exemple de créer des brigades spéciales dans les polices locales pour lutter contre l'immigration illégale et la tolérance zéro pour l'usage de stupéfiants. Il s'attaque aussi aux politiques environnementales en réclamant la suppression de zones de basse émission et la limitation draconienne des éoliennes.