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Les députés PS, puis PTB, ont quitté prématurément la visite parlementaire organisée mercredi après-midi à l'usine Audi Brussels à Forest.
"Nous avons assisté à un safari", s'est insurgé Khalil Aouasti (PS). "Nous avons vu une usine propre, magnifique, mais sans personnel. Puis, la direction nous a reçus. Nous lui avons demandé à trois reprises pourquoi ils ne souhaitaient pas s'exprimer publiquement au Parlement. Nous n'avons pas obtenu de réponse. On ne va pas perdre notre temps. Nous prenons acte."
Le PS, via Caroline Désir, a déposé une proposition de loi visant à réformer la loi Renault, qui régit les procédures de licenciement collectif. Les socialistes annoncent qu'ils demanderont l'urgence sur ce texte demain/jeudi en séance plénière.
Rapidement, les élus PTB ont eux aussi quitté le site forestois. "Pendant une heure, on nous a fait une visite pour nous dire combien cette usine est performante", a réagi Raoul Hedebouw. "Ils nous ont ensuite présenté plein de chiffres, mais sans nous expliquer pourquoi ils ont fait une telle erreur industrielle. Nous avons posé beaucoup de questions, mais pas de réponses." Le député communiste déplore également l'attitude de la direction d'Audi qui préfère "le huis clos pour éviter un débat public", parlant de "gens froids dans leur logique économique".
Le président de la commission de l'Économie Roberto D'Amico (PTB) a confirmé l'intention d'organiser des auditions la semaine prochaine à la Chambre. Il est fort probable que la direction soit absente. Elle avait déjà décliné l'invitation de la Chambre lors d'une première séance d'auditions en juillet dernier.