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Les personnes LGBTIQ (les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, intersexe ou queer) sont davantage confrontées à la violence, au harcèlement et à l'intimidation qu'auparavant, rapporte mardi un nouveau rapport de l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne (FRA). Plus de la moitié des répondants (54%) déclarent avoir été harcelés l'année précédant l'enquête. Ce chiffre atteint 53% en Belgique.
Le rapport a interrogé en 2023 plus de 100.000 personnes issues des 27 pays de l'Union européenne, d'Albanie, de la République de Macédoine du Nord et de Serbie. Ses conclusions relèvent des signes de progrès "lent mais progressif" depuis les précédentes enquêtes de 2019 et 2012, avec une diminution de la discrimination. Celle-ci touche néanmoins plus d'une personne LGBTIQ sur trois alors que toutes les victimes ne se signalent pas. L'étude constate également qu'un nombre croissant de répondants choisissent désormais de vivre ouvertement leur identité.
Mais l'intimidation, le harcèlement et la violence ont en même temps atteint des niveaux élevés et restent des menaces constantes, alerte le rapport. Plus d'une personne interrogée sur dix dit avoir été victime de violence au cours des cinq années précédant l'enquête et plus de 50% ont subi du harcèlement motivé par la haine, contre une sur trois en 2019.
Cette tendance est particulièrement préoccupante pour les jeunes, "qui se retrouvent dans une situation de vulnérabilité accrue", prévient l'agence européenne.
Le harcèlement et les violences contre les personnes LGBTIQ n'épargnent évidemment pas la Belgique. Selon le rapport, 15% des répondants belges ont été agressés au cours des cinq années précédant l'enquête (13% en moyenne dans l'UE) et 6% lors de l'année précédente (5% dans l'UE). Près de 70% déclarent aussi avoir été victimes de harcèlement pendant leurs études.
L'Agence des droits fondamentaux appelle les gouvernements à agir pour protéger les droits fondamentaux des personnes LGBTIQ.