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Nicolas Nélis était l'invité du 7h50 ce lundi matin sur bel RTL. Le secrétaire général de la FWA, la fédération wallonne de l’agriculture, a répondu aux questions d'Antonio Solimando.
Nouveau week-end de négociations au sein du gouvernement fédéral pour finaliser une réforme fiscale. On rappelle le principe : baisser les charges sur le travail et en compensation, potentiellement, augmenter la TVA sur une série de produits. Pourquoi, vous, agriculteurs vous n’en voulez pas ?
"Cette réforme, on la cherche encore parce que, comme vous l’avez dit, c’est baisser les impôts, c’est essayer d’améliorer le bien-être des agriculteurs aussi, améliorer le bien-être des indépendants."
Améliorer leur revenu net…
"Oui, et ici on cherche encore au niveau de la baisse des impôts, il n’y en a pas vraiment pour les indépendants et donc les agriculteurs. Par contre, de l’autre côté, au niveau des taxes, on sait qu’il y a une augmentation au niveau des taxes qui peuvent peser. Au niveau des charges aussi, les exonérations au niveau du diesel, on sait qu’il y aura peut-être une réforme par rapport à cet aspect-là aussi qui va avoir un impact pour le monde agricole. L’ensemble de ces paramètres-là, on se demande si c’était une véritable réforme qui tient compte du monde agricole et de la compétitivité qu’on veut améliorer au quotidien pour le monde agricole."
Qu’est-ce qui augmenterait concrètement si la TVA passait de 6 à 9% pour une série de produits ? Quelles seraient les conséquences pour vous ? C’est sur le matériel que vous achetez, c’est sur les produits que les agriculteurs vendent notamment ?
"Effectivement, c’est tous ces produit-là, ce sont les produits de nécessité, c’est la marge des agriculteurs mais c’est aussi votre caddie Monsieur Solimando qui risque d’augmenter. Quand vous allez aller au supermarché, la TVA sera plus élevée."
Sur quels produits en particulier ?
"Le pain du boulanger, de l’artisan qui va augmenter alors que c’est complètement illogique parce que c’est un produit de première nécessité qui est fait de manière très durable par l’ensemble des produits des agriculteurs au quotidien. Et peut-être que vous allez passer la frontière pour aller acheter votre pain parce qu’il sera peut-être moins cher. Il n’y a aucune cohérence par rapport à cet aspect-là."