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L'avocate Sibylle Gioe devient ce samedi la nouvelle présidente de la Ligue des droits humains, annonce l'association dans un communiqué. Vice-présidente depuis deux ans, elle est spécialisée dans le droit des étrangers, le droit des femmes, les discriminations, la démocratie et l'État de droit. Elle succède à Edgar Szoc.
Avocate de terrain défendant depuis une dizaine d'années les migrants et sans-papiers, Mme Gioe est aussi active dans des dossiers de lutte contre les discriminations. Elle a collaboré avec l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes pour rédiger la loi "Stop féminicide", la première loi européenne visant à lutter contre les féminicides, situe la Ligue.
Cette entrée en fonction intervient à une semaine des élections dont la nouvelle présidente redoute quelque peu l'issue. "Si cette montée puissante de l'extrême droite se confirme, on peut craindre que les questions d'État de droit et de libertés publiques, déjà piétinées lors de cette législature, deviennent plus fragiles encore", commente-t-elle.
Rappelant que, récemment, le gouvernement actuel a ignoré bon nombre de décisions de justice, tant des tribunaux belges que de la Cour européenne des droits de l'Homme, la Ligue des droits humains "entend concentrer son énergie au service des personnes les plus vulnérables et au chevet des fondements de la démocratie, tels que la justice, l'équilibre des pouvoirs et le contrôle démocratique".
"L'État de droit est un prérequis non négociable pour vivre dans une démocratie respectueuse des droits humains, comme se targue de l'être la Belgique", conclut Sibylle Gioe.