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L'Agence de la Dette ne s'attend pas à de la nervosité à court terme sur les marchés

L'Agence fédérale de la Dette ne s'attend pas à ce que les marchés réagissent nerveusement si les gouvernements mettaient un peu de temps à se former après le 9 juin. Plus la période de formation durera, plus la nervosité risque cependant d'augmenter, rappelle tout de même Jean Deboutte.

En 2011, le gouvernement Di Rupo était formé après 541 jours de tunnel. Un record mondial qui aurait pu être encore plus difficile à battre si le pays n'avait pas été dans le viseur des marchés internationaux. Le "spread" avec les emprunts d'Etat allemands s'était fortement creusé et Standard & Poor's avait baissé la note de la Belgique. Ces deux éléments semblent avoir été le catalyseur qui ont permis au gouvernement d'émerger.

"Lorsque des négociations durent des années, on peut devenir nerveux", reconnait le patron de l'Agence. Mais à court terme, le risque est maigre. Cela fait longtemps que la Belgique n'est plus le seul pays à prendre son temps pour former des gouvernements. De plus, l'Etat est plutôt à l'aise dans ses besoins de financement. L'Agence a déjà levé 29 milliards d'euros en 2024, soit 64% de ses besoins de l'année.

Ce qui est sûr en tout cas, c'est que l'Agence n'émettra pas d'OLO (obligation linéaire) verte cette année, ni probablement l'année prochaine. "Ce sera sûrement en 2026 (...) on croit toujours en cet instrument", indique M. Deboutte. Mais les deux précédentes émissions sont toujours en cours et surtout: il faut pouvoir dépenser cet argent, relève Alexandre De Geest, de l'Agence. "Prouver qu'une dépense est verte est plus exigeant. Pour des 'petits montants', tout le monde ne fait pas l'effort de produire un rapport" et ne demande donc pas spécifiquement ces fonds.

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