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Plusieurs membres de la section locale de Groen ont mené une action de protestation samedi soir lors de la conférence de presse conjointe des listes PIT, Vrij Ranst et du parti d'extrême-droite Vlaams Belang. Pour la première fois de son histoire, ce parti nationaliste et xénophobe accède au pouvoir en s'alliant à d'autres partis, en dépit du cordon sanitaire mis en place il y a plus de 30 ans par les formations démocratiques afin d'empêcher l'extrême-droite d'entrer dans une coalition, quel que soit le niveau de pouvoir.
"C'est un jour noir pour la démocratie", a déploré la demi-douzaine d'écologistes réunis devant la salle où les trois partenaires de coalition fêtaient leur nouvelle entente. "Nous avons toujours été disposés à dialoguer pour former une majorité", ont souligné les verts flamands, drapeaux noirs à la main.
Les divergences de Groen avec le grand vainqueur auraient cependant été trop grandes pour faire monter les écologistes dans une nouvelle majorité à Ranst. Les membres de la section locale des verts soupçonnent toutefois le Vlaams Belang, PIT et Vrij Ranst d'avoir scellé un pré-accord pour gouverner ensemble lors de la nouvelle législature.
Groen gouvernait Ranst ces dernières années avec la N-VA mais est tombée à trois sièges, autant que le Vlaams Belang et le nouveau parti libéral Vrij Ranst. De leur côté, les nationalistes flamands ont recueilli 10 sièges au dernier scrutin, loin derrière PIT et ses 25 strapontins.