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Partout dans l'agglomération de Nouméa, la "capitale" de la Nouvelle-Calédonie, la rue porte mardi les stigmates des nombreux affrontements entre forces de l'ordre et émeutiers qui se sont déroulés la veille.
Les premières altercations ont commencé lundi dans la journée, en marge d'une mobilisation indépendantiste contre une réforme constitutionnelle examinée à l'Assemblée nationale française, qui vise à élargir le corps électoral aux élections provinciales, cruciales en Nouvelle-Calédonie.
Dans la nuit de lundi à mardi, les pompiers ont enregistré près de 1.500 appels. Des centaines de voitures ont été incendiées, de même que plus d'une trentaine d'entreprises, de commerces et d'usines, selon un regroupement des représentants du patronat.
Si la situation semblait un peu plus calme mardi matin, les rues sont encore le théâtre d'affrontements et de nombreuses scènes de chaos, notamment en banlieue nouméenne où un supermarché, forcé à la voiture-bélier pendant la nuit, continue d'être pillé par la population. De nombreux commerces portent également les traces de tentatives d'effraction.
Rares sont les commerçants à avoir maintenu une activité. De longues files d'attente s'allongent devant les quelques-uns restant ouverts.
En marge de la fermeture des commerces, les réseaux de transports en commun ont été coupés. La compagnie aérienne Aircalin a, elle, annoncé en milieu de matinée l'annulation de l'ensemble de ses vols pour la journée de mardi.
Les déplacements dans l'agglomération sont par ailleurs extrêmement difficiles, de nombreux barrages ayant encore cours.
Des points de blocage rendent particulièrement difficile l'intervention des forces de l'ordre, d'autant qu'elles doivent être présentes pour sécuriser le travail des pompiers.