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Une centaine de militantes de la Ligue des travailleuses domestiques sans papier de la CSC Bruxelles ont organisé vendredi une action pour créer symboliquement un "premier gouvernement du courage politique" devant l'ancienne entrée du palais de justice de Bruxelles. Ces militantes travailleuses domestiques étaient par ailleurs en grève vendredi, veille de la journée internationale du travail domestique.
Les militantes ont monté les marches de l'ancienne entrée du palais de justice, simulant un festival qui mettait en valeur leurs efforts. Elles ont ensuite créé un "gouvernement idéal" pour lequel la question des travailleuses domestiques est une priorité.
Les militantes exigent également "la création d'une coalition (bruxelloise, NDLR) progressiste qui tient ses engagements" au lendemain des élections régionales.
"Nous voulons que notre travail soit reconnu et que cela soit régularisé afin que tout le monde soit content de son travail", explique Angèle Ngandu, travailleuse domestique en Belgique depuis 14 ans.
À travers différentes actions qu'elle mène depuis plusieurs années, dont un "tribunal du courage politique" organisé l'année dernière, la ligue des travailleuses domestiques sans papier met en avant trois revendications qui "conduiraient à une reconnaissance de ces métiers essentiels de soin pour le bien-être de la société".
Elle exige une protection juridique pour leur permettre de porter plainte "en toute sécurité et dignité" contre les employeurs abusifs, un accès légal au marché du travail et l'accès aux formations professionnelles dans les métiers en pénurie.
"Ce travail qui permet que des milliers de femmes produisent des richesses à l'extérieur, il doit être valorisé, il doit être professionnalisé, il doit être requalifié, permettre d'ouvrir un permis unique", clame la porte-parole de la Ligue des travailleuses domestiques, Eva Maria Jimenez Lamas.