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La coordination antifasciste de Belgique évoque lundi un nouveau "dimanche noir" au lendemain du scrutin régional, fédéral et européen. Elle s'inquiète des résultats du Vlaams Belang en Flandre et au niveau fédéral, du succès du MR et des scores des partis conservateurs et d'extrême-droite au niveau européen.
"Tout cela ouvre un nouveau chapitre qui sera douloureux pour le monde du travail, la jeunesse, les précaires, les migrants et tous les opprimés", déplore-t-elle dans un communiqué. "Nous sommes face à un nouveau dimanche noir, plus sombre encore."
La coordination dénonce une dynamique d'"extrême-droitisation" du MR et de la N-VA, arrivés respectivement en tête des scrutins francophones et néerlandophones. Elle note toutefois le très faible score du parti francophone d'extrême-droite "Chez nous", qui n'a obtenu que 2,83% des voix à l'élection du parlement wallon.
"Le dimanche noir d'hier est le résultat de décennies de politiques austéritaires et de la banalisation du racisme au plus haut niveau de l'État", critique la coordination. "La multiplication des mesures antisociales, répressives, racistes et sexistes nous fait glisser vers un régime où l'inégalité devient la règle et où la solidarité est bannie. Cette réalité est partagée avec les autres pays européens qui, eux aussi, font face à une vague brune."
Elle s'alarme du succès des partis d'extrême-droite en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche, en Hongrie et en Italie aux législatives européennes. "Ce dimanche noir est celui de toute l'Europe", assure la coordination antifasciste. En France notamment, le Rassemblement national est arrivé largement en tête du scrutin avec 31,5% des voix.
En réaction à ces résultats, la coordination antifasciste organise samedi une rencontre européenne pour adopter une déclaration commune et une manifestation "antifasciste et sociale" dans les rues de Bruxelles dimanche. "L'extrême-droite se combat par de larges mobilisations populaires", avance-t-elle.