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Les forces israéliennes ont déjà mené au moins huit attaques contre des convois et des bâtiments de travailleurs humanitaires à Gaza depuis octobre 2023. Les organisations humanitaires assurent pourtant avoir transmis leurs coordonnées aux autorités israéliennes pour assurer leur protection, dénonce mardi Human Rights Watch (HRW).
Selon HRW, les autorités israéliennes n'ont prévenu à l'avance aucune des organisations de ces attaques. Selon les Nations unies, plus de 250 travailleurs humanitaires ont déjà trouvé la mort à Gaza depuis le 7 octobre.
L'attaque la plus tristement célèbre a été celle d'un convoi d'aide de la World Central Kitchen le 1er avril, au cours de laquelle sept personnes ont été tuées. D'autres attaques ont visé des convois de Médecins sans frontières et de l'UNRWA, ainsi qu'un certain nombre d'abris où se réfugiaient des Palestiniens.
"Ces huit incidents révèlent des failles fondamentales dans le système censé protéger les travailleurs humanitaires et leur permettre d'apporter en toute sécurité une aide humanitaire vitale à Gaza", affirme HRW. "Ce schéma d'attaques malgré la notification adressée aux autorités israéliennes soulève de sérieuses questions quant à l'engagement d'Israël et à sa capacité à respecter le droit humanitaire international".
HRW a également constaté que les autorités israéliennes utilisent la famine comme méthode de guerre à Gaza. Elles entraveraient ainsi délibérément l'approvisionnement en eau, en nourriture et en carburant, détruiraient des zones agricoles et priveraient la population d'articles essentiels à sa survie.
La ministre de la Coopération au développement, Caroline Gennez (Vooruit), a réagi à la nouvelle sur X en se disant choquée. "C'est scandaleux de devoir le répéter. Les travailleurs humanitaires ne sont pas des cibles. L'aide humanitaire n'est pas une cible. Empêcher l'aide humanitaire est contraire au droit international. La faim n'est pas une arme de guerre", écrit-elle.